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Le quidam universel


Depuis qu’un certain Andy Warhol s’est fendu de la prophétie à quatre sous selon laquelle le rêve du quidam du futur serait de connaître son quart d’heure de célébrité, le commun des mortels se trouve, de fait, un peu tarabusté par l’envie d’apparaître, ou mieux : d’être quelqu’un plutôt que n’importe qui. C’est le désir même, quoique peu conscient, d’Adam Volladier, fils d’employé de La Poste et lui-même devenu chef comptable, longtemps surprotégé par ses parents des bactéries et de tout imprévu. Or voici que, d’un jour à l’autre, cet homme absolument quelconque se trouve pris pour un autre, reconnu (à tort) par celui-ci comme le fameux Machin et identifié par celui-là comme le formidable Chose. De fil en aiguille, ce morne sujet se met à revivre et d’autant plus qu’une femme belle, le confondant avec son brillant amant Georges Fondel, lui-même disparu pour escroquerie, l’introduit dans une vie des plus élégantes, mais non sans danger. Ledit Fondel ne s’est-il pas rendu coupable de faire faucher L’origine du monde d’un certain Courbet ?
On pense à l’Aller retour de Marcel Aymé en lisant ce délectable (premier) petit roman, dont la verve narrative, le regard très avisé sur la peinture et la vivacité, dans l’observation de la société contemporaine, en font un vrai régal.

Claire Wolniewicz. Ubiquité. Editions Vivian Hamy, 142p

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