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littératrure

  • Désamour à répétition

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     Emmanuel Pons persiste et signe…

    Entré en littérature avec un premier roman d’une cinglante élégance, intitulé Je viens de tuer ma femme, Emmanuel Pons persiste et signe dans le genre acide avec une nouvelle horreur dédiée à sa mère dont il précise gentiment qu’elle « n’est pas celle de ce roman ». A celle-ci, sur son lit de mort, le narrateur balance illico ses premières vacheries, qu’il ne tarde à justifier en brossant un début de portrait de la défuntée pas vraiment avenant. « Ma mère est morte, L’autre bonne nouvelle, c’est qu’elle est morte riche », lit-on avant d’apprendre que, déjà, l’orphelin ravi songe à la Ferrari qu’il va se payer avec l’héritage, que sa femme Madeleine fraîchement enceinte se réjouit de partager avec lui. Bel avenir que six millions d’euros de viatique et un petit garçon à cajoler quand on n’a pas eu droit au moindre câlin de sa garce de mère… Hélas, huit ans plus tard, l’on ne saurait dire que cette mise a vraiment fructifié. Plus précisément, et c’est en somme très moral tout ça : le pauvre Patrick, observé par sa moitié dont les soupirs ponctuent le récit en contrepoint, loin de se libérer de l’emprise de sa mère haïe, s’est enfoncé dans le stress de la gestion de sa fortune et se comporte en aussi mauvais père, avec son affreux rejeton, que sa mère l’a été.

    Tout cela pas joli-joli, mais diablement enlevé…

    1255827310.JPGEmmanuel Pons. Ma mère, à l’origine. Arléa, 131p.