
« La note d’or que fait entendre
un cor dans le lointain des bois » (Verlaine)
Tu ne me quitteras jamais,
au grand jamais des jours
dont le sombre tambour là-bas
dans le lointain des gares
assourdit la lumière -
jamais je n’ai tant espéré
qu’en cet instant perdu
où tu m’as reconnu …
Les défunts ont pour eux le nombre
comme un lourd océan
où toute voix particulière
s’oublie ou dégénère -
c’est le tombeau des cris,
c’est le chaos à tout jamais,
c’est la troupe avide du rien
que du vide stupide -
et c’est là que je t’attendais…
Une voix ce n’est presque rien,
une voix qui disait
ramenée alors par le vent
de l’autre bout du temps :
il était une fois…