(En lisant Jour de glace d’Anton Pavlovitch Tchekhov)
Pour Nicolas
Hélas il ne fera plus froid,
dans le monde où tu vas:
plus de larmes, plus de tracas,
plus de mal au cœur -
plus de coeur…
C’était si bien , vous dites-vous,
de souffrir comme un chien,
comme un mendiant qu’on humilie,
ou comme l’enfant,
là, tout seul au froid qui l’engourdit -
mais quelle chance il a !
Tu t’en iras le cœur transi:
chance de regretter
les ombres sombres de ta vie;
tu te rappelles la pénombre
et la beauté des choses
par les allées où tu t’en vas,
dans le parfum des roses;
tu souriras aux jours de glace
qui t’attendent là-bas…
(Ce dimanche 8 décembre 2024)
Image: Philip Seelen