(Pour Olivier M.)
L’esprit se repose la nuit:
il dort le cœur ouvert,
au milieu des bois il sourit
aux ombres endormies…
Je t’attends là-bas au revers
des lunes du secret
où se trament les drames
et se dénouent parfois, ou pas,
les faits et les méfaits,
dit-il à l’enfant qui lui dit:
entendez-vous le ciel qui parle,
les yeux clos en ces heures
où personne n’a moindre garde
de braver la camarde
ou d’ajouter à d’autres peurs ?
Et toi qui fais parler le ciel ,
les yeux à fleur de terre,
en solitaire ardent,
n’attends de nous que la prière
que nous inspirent les dormants…
(En lisant Faire parler le ciel de Peter Sloterdijk)
Peinture au doigt: Louis Soutter