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À l'aube revenue

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Nous retournerons au jardin:
nous aimons les lointains
que déroulent sur les plafonds
certaines projections
où comme les écailles aux yeux
soudain relevées
se voient les vagues mouvements
des mouvantes batailles
d’ombres montées des avenues
ou comme des lumières
éclairant nos berlues...
 
Jadis on se fiait au ciel,
interrogeant tantôt
le foie d’un mouton innocent
ou le vol des oiseaux;
on était naturellement
à l’écoute du Temps
et des divers dieux capricieux:
la Grande Ourse a porté les noms
qu’on lui aura donné
dans les continents séparés,
le Grand Chariot passait
devant le cercueil des pleureuses,
et délivrée de ses douleurs
la Terre se disait heureuse
à la naissance de l’enfant...
 
Ta joie de ce matin rayonne,
tu ne sais pas pourquoi:
ton âme douce au corps frissonne
à l’idée de partir
demain jusques à Babylone,
tout au bout du jardin
d’où l’on a vue sur les étoiles -
et tout le baratin…
 
(Image JLK: l'aube à La Désirade)

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