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  • Pour tout dire (25)

     

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    À propos d'un fou de Dieu prénommé Vincent, raconté dans le nouveau livre illustré de Frédéric Pajak modulant son propre TOUT DIRE. De la difficulté de trouver son jaune et son noir personnels, telle que l’affronte Karl Ove Knaugaard en ses livres. Qu'écrire ou peindre peut rendre "capable du ciel" , etc.


    Est-il impensable d'affirmer que Van Gogh, aujourd'hui, eût pu virer terroriste ?Cela demande certes un effort d'imagination en matière de translation culturelle et psychologique, autant que le fait que Vincent n'ait vendu qu'une toile (La vigne rouge) de son vivant, mais qui peut jurer que ce fanatique au caractère de sanglier, oscillant entre la haine de son père ( pasteur borné mais à bon fond comme on dit) et son effort d'être un plus pur chrétien que lui n'en ait pas fait une espèce de Breivik batave ?
    C'est une des questions qu'on se pose en lisant le cinquième tome du Manifeste incertain de Frédéric Pajak, intitulé Van Gogh : l'étincellement.

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    Il a plu très violemment cette nuit sur le bord de mer où nous nous trouvons,au point qu'à un moment donné j'ai pensé: pluie militaire et ensuite: pluie noire; et j'ai souri en me rappelant les tentes canadiennes à doubles toiles de nos jeunes années quand il "roillait" et qu'il fallait juste éviter de faire des gouttières; et c'est à cela aussi que je pense à l'instant en notant ceci sur mon iPhone à dotation provisoire de 4 gigas: que ce que nous cherchons en somme dans la religion, l'art ou la littérature - Karl Ove Knausgaard en est un parfait exemple - est un lieu d'immunité genre chambre à l'abri ou bateau dans l'arbre - j'exclus pour ma part le bunker.
    Pajak l'écrit noir sur blanc: "Vincent nous touche au plus profond. Il fait appel à la part intacte de notre âme. Il vient nous fouiller dans nos entrailles, nous surprendre dans notre nudité".


    L'art hors du commun de Frédéric Pajak, qui relève à sa façon d'une quête contrapuntique du TOUT DIRE, fait alterner un texte de parfaite limpidité et des dessins à la plume d'une beauté parfois saisissante (à preuve l'image des deux garçons dont l'un est debout sur une chaise de jardin comme posée sur l'eau, à la page 21), pour décrire ici , avec une sensibilité et une intelligence du détail significatif sans faille, le chemin de croix d'un croyant-athée-raté-saint homme-caractériel apparemment psychopathe et brave garçon normal et génial en vérité, en quête de son destin personnel que scellera le dessin avant la tardive apothéose des couleurs.

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    On rapproche parfois la peinture de Van Gogh, autant que les dessins de Louis Soutter (que Josef Czapski appelait un Van Gogh Suisse) de l'art brut, mais c'est aussi mal vu pour l'un que pour l'autre.
    D'abord parce que Van Gogh était un parfait connaisseur de l'art avant de maîtriser le dessin, de même que Soutter connaissait les finesses de la musique et de la littérature; ensuite du fait que ces deux génies hirsutes ont toujours résisté au Gros Animal de la société, comme un Adolf Wölffli (authentique artiste brut celui-là) ou Robert Walser.
    Pajak raconte le long apprentissage de Van Gogh, qui passe par les bordels et les mines infanticides du Borinage, les humiliations amoureuses ou socio-familiales, le sectarisme et l'auto-flagellation, la mesquinerie (y compris la sienne) et l'incroyable compassion christique (insupportable à son père qui n'y voit qu'un cinéma déplacé), la gésine et le délire dépensier, la chaude-pisse et l'extraordinaire fidélité d'un frère le sponsorisant d'une main et l'accablant de reproches de l'autre, enfin quoi: la vie.


    Au tout début de son parcours biographique, Pajak cite une page de son journal perso, daté (le 9 février 2016) et situé aux Saintes-Maries-de-la-mer. C'est pour lui, sur un ton vif à la Houellebecq, l'occasion de pointer le désastre architectural et plus généralement urbanistique de la France actuelle, qu'on pourrait dire l'Europe ou l'Occident puisque Karl Ove Knausgaard fait le même constat.

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    Or j'écris ces lignes au balcon d'un studio surplombant une plantation de yuccas et autre fusains, à cinquante mètre de la mer qui, malgré la pollution, n'a pas changé depuis les temps lointains d'Homère ou moins lointains de Shakespeare ou Rembrandt.

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    Notre studio en proue sur la mer fait partie d'un assez splendide amphithéâtre architectural à quatre niveaux, juste ouvert sur la mer. Lorsque nous nous y sommes pointés il y a un peu plus de trente ans, le lieu, avec ses jardins et ses piscines occupant le centre de l'hémicycle augmenté, respirait un certain équilibre en accord avec l'idéal naturiste à l'ancienne, style Hermann Hesse au Monte Verita. Sur quoi la classe moyenne s'est enrichie et "libérée" quant aux mœurs, aboutissant notamment à un phénomène abondamment documenté par les écrivains contemporains un peu sérieux mais pas forcément bégueules, d'Alice Munro (très attentive à la libération sexuelle et au crash des mariages dès les années 50, aux bifurcations existentielles et aux femmes qui s'en vont...) à Michel Houellebecq qui fut le premier, dans Les Particules élémentaires, à décrire l'apparition en masse des échangistes partousards dans le cercle moralement plutôt corseté (!) des naturistes de Cap d'Agde.

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    Or voici, sous nos fenêtres latérales, cette horreur architecturale que nous appelons "le boulon", en lieu et place de l'espace vert et des anciennes piscines pleines de mômes joyeux, sous la forme d'un bunker cycloïde refermé sur la branloire collective de son jacuzzi, strictement réservé aux couples échangistes et où les enfants ne sont donc point les bienvenus...
    Quel rapport avec Van Gogh ? Karl Ove Knausgaard ou Frédéric Pajak le verraient très bien tant ils sont attentif à ce qui distingue la qualité humaine ou artistique du toc, le simulacre de liberté de la vraie indépendance personnelle, etc.


    Une toile de Van Gogh se vend aujourd'hui plus de deux ou vingt millions de dollars. Quel rapport avec Vincent ? Au kiosque d'à coté se vend le troisième tome de La pucelle du cap d'Agde, probable sitcom de cul à clefs ou pas. Quel rapport avec la littérature ? Depuis l'arrivée des échangiste évidemment (?) bienvenus pour leur fric, les autoproclamés libertins s'enfilent à vue sur les dunes, au milieu de voyeuses et voyeurs hébétés qui applaudissent chaque perfo. Quel rapport avec l'amour et la vraie liberté ?
    Lady L et moi nous accommodons plus ou moins de tout ça, vu qu'on peut regarder ailleurs, quitte à défier le baron de Coubertin en ne participant point à la cacade collectiviste.

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    Lors de notre dernier grand tour de ce printemps, de Bruges à Cabourg en passant par Arnhem, nous nous sommes arrêtés à la Fondation Kröller-Müller comptant une soixantaine de toiles de Van Gogh. Il y avait là, au milieu des forêts et des landes, des centaines de pèlerins plus ou moins passionnés de peinture (quelle police esthético-intellectuelle pourrait en juger ?) et soudain c’était là: cette présence sans pareille en son feu noir et jaune, rouge et vert, de couleurs à se flinguer.


    Ah, les couleurs et les douleurs de Van Gogh. Rien qu'à les évoquer, à l'instant, voilà que l'orage tonne au-dessus de la mer. Les dieux du tonnerre cherchent la porte du Glamour pour s'y défoncer ! Aux abris les cabris ! À demain d’autres douleurs et couleurs !

  • Aujourd’hui l’avenir, ou le présent de René Langel comme il a passé…

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    Pour Claude
     
    Ce serait une espèce de dialogue, genre dialogue schizo. Je précise que je suis né, sous le signe des Gémeaux, le 14 juin 1947, le même jour que Che Guevara et Donald Trump, mais y a pas de rapport…
    Donc ce serait un dialogue entre moi l’un et moi l’autre, qu’on aurait amorcé le jeudi 14 octobre 2021, juste après l’arrivée du journal.
    Parce que c’est de ça qu’on va parler : le journal. René et le journal. Ou comme tout ira en doublé : René et Claude au journal. Et voilà le dialogue imaginé :
     
    - Moi l’autre : - T’as appris la nouvelle ?
    - Moi l’un : - Ben oui, quoi, comme toi…
    - Et ça t’a fait quoi ?
    - Ben comme toi, ça m’a fait un choc de voir l’immense photo en pied de page de 24 Heures, René en couleurs avec ce titre, Le Montreux-Jazz perd son troisième père. Et à Lady L. aussi, j’ai vu que ça lui faisait le même choc – je précise que Lady L. c’est Lucienne, dite aussi la bonne amie.
    - Elle l’aimait bien aussi, René, Lady L. ?
    - Et comment ! Même sans se voir beaucoup elle les aimait bien les deux. Et tout à l’heure, elle me dit encore que René c’était le genre qu’elle appréciait, un peu à l’ancienne, de l’homme galant.
    - Toujours bien sapé, tu te souviens ? Jamais débraillé, ça c’est René…
    - Mouais. Lady L. prétend d’ailleurs que c’est Claude qui l’habillait. Les couleurs qu’il portait, du bleu clair, du crème, même du rose, ça c’est pas un mec qui choisit. C’était Claude. Et là, sur la photo en UNE, c’est pareil: même à la maison en col ouvert sur le pull rose, les pantalons blancs: la classe !
    - Donc le journal, le choc, et ensuite le papier de Boris qui rend surtout hommage au co-fondateur…
    - Ouais, et là tu me connais, je bondis. Presque rien sur le journaliste et tout ce qu’on a vécu avec lui à vingt ans et des poussières… La fin des années 60 à La Tribune, l’équipe de la Tribune-Dimanche dans les années 70, la série S.O.S. survie, les éditos de René et leur titre qui en dit long : Aujourd’hui l’avenir.
    - Mais Boris est né trop tard pour savoir tout ça…
    - Exactement, et c’est pour ça qu’il faudrait ajouter ce que René a apporté au journal. Et à nous les jeunes, dans la foulée…
    - Tu ferais quelque chose de perso ?
    - Et pourquoi pas ? Note qu’on est toujours resté discret, avec René, comme avec Claude d’ailleurs, sur le côté personnel et la vie privée...
    - Donc tu parlerais du début de notre rencontre ?
    - Même avant. En mai 68, pour un détail qui compte, tu verras comment. Donc en mai 68, nous sommes un groupe de jeunes étudiants progressistes, dont trois en médecine, qui débarquons à la Sorbonne de nuit, en petit cortège de 2 CV, avec du plasma sanguin pour les camarades blessés. Ça fait un peu folklore mais c’est vrai. Et là, pendant toute une nuit, on entend les discours dans les amphithéâtres. Tous les groupes, les sous-groupes, les factions, les scissions, tout ça. Tu connais les Français : ça parle. C’est ce que disait déjà le vieux Ramuz avec son Samuel Belet, quand il est à Paris avec les Communards : ça parle ! Et donc le lendemain on se regarde, avec l’ami Reynald qui a les pieds sur terre en tant que futur chirurgien, et là on se dit et on chante comme Dalida : paroles, paroles, paroles.
    - Quel rapport avec René ?
    - Justement ça : que pour lui, ce genre de parole, paroles, ça passe pas…
    - Tu veux dire, la politique ?
    - Non, je veux dire plutôt : l’idéologie. Religieuse ou politique. Tu te vois demander à René : et avec Dieu, t’en es où René Langel ? Et en mai 68, t’étais où ? Ou bien dans la langage de l’époque : mais ce Langel, il est de gauche ou de droite ? Etc.
    - Ce qui veut pas dire qu’il est hors-sol ni rétif aux idées…
    - Absolument pas. Disons qu’il a plutôt l’esprit scientifique, mais faudrait pas lui dire que le journalisme ou la littérature sont des sciences, ça non. Je dirais plutôt qu’avec René, tout de suite, les idées s’incarnent.
    - Tout de suite, c’est quand ?
    - Disons que c’est le début 69, vu que fin 68 on s’est rencontré avec Richard (Garzarolli) sur les alpages militaires, dans la même compagnie de canonniers de montagne. Richard étant déjà un peu connu comme écrivain, et secondant Langel à la culturelle de la Tribune, c’est lui qui fait le lien après qu’il a vu qu’on était aussi fou de livres que lui…
    - Et avec René, on fait tout de suite ami-ami ?
    - Pas vraiment. René n’est pas du genre copain tape-dans-le-dos, mais l’âge ne compte pas, d’ailleurs on se tutoie bientôt, mais jamais il ne se la joue mentor même s’il l’est quand même un peu, et tout de suite il te fait confiance, s’intéresse à ce qui t’intéresse, autant qu’il t’intéresse à ce qui l’intéresse, lui, à savoir : le monde réel et plus précisément l’état du monde, l’environnement, les premières alertes du Club de Rome, ce qu’on commence à dire de la pollution et du saccage de la planète qui vaut autant pour les pays communistes que pour les capitalistes…
    - Tout ça qui donnera S.O.S. survie, la série de la Tribune-Dimanche…
    - Exactement. S.O.S. survie… On n’en a pas fait un tiré à part, mais ça mériterait peut-être. Je ne sais plus combien de mois la série a duré, mais les grands sujets, les beaux entretiens (avec Jean Dorst sur la pollution, Gaston Bouthoul sur la démographie fauteuse de guerre, Paul-Emile Victor sur le recul des glaces, Leprince-Ringuet sur je ne sais plus quoi, le vulcanologue Haroun Tazieff, l’africaniste Georges Balandier, des enquêtes sur la malbouffe et, chaque semaine la chronique de René intitulée Aujourd’hui l’avenir - tout ça c’est du René même s’il nous laisse développer, et ça se prolonge tellement que l’éditeur, donc Marc Lamunière, nous fait savoir à un moment donné qu’il en a par-dessus la tête de ce catastrophisme - mais René tient bon, comme il a tenu bon en défenseur de Freddy Buache quand Lamunière lui a demandé pour la énième fois de se débarrasser du timonier cryptogauchiste de la Cinémathèque…
    - Donc René est plutôt du genre franc-tireur…
    - Oui et non. Par rapport au reste de la rédaction, sûrement. L’équipe de la culturelle, puis celle du magazine Tribune-Dimanche, c’est un peu l’État dans l’État. Je te rappelle qu’avant 68, René a fait un appel d’offre à de jeunes collaborateurs et ce sera Garza à plein temps, mais aussi les pigistes Daniel Jeannet pour le théâtre, Françoise Jaunin pour les beaux-arts en binôme avec Jacques Monnier et les chroniqueurs plus âgés comme Henri Jaton plutôt vieille école en musique classique, Pierre Grandjean pour le jazz, Freddy Buache pour le cinéma, Antoine Livio pour l’opéra et la danse, les autres correspondants de Paris et j’en oublie.
    - En somme René est à la fois pilote et aiguilleur, et la Tribune dimanche correspond bien à sa vista, enfin Claude a sa bonne place féminine, mais sans idéologie féministe trop marquée, tu confirmes ?
    - Je confirme, en précisant que c’est Livio qui nous a dit comme ça que Claude était notre Colette…
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    - C’est ça, l’intelligence du cœur en personne, avec la même gouaille française et la même curiosité en éveil que celle de René. Tout ça remontant aux années 70, disons jusqu’en 74 pour ce qui nous concerne…
    - Et ensuite ?
    - Ensuite il y aura la vie, les trajectoires variées, quelques retrouvailles à travers les années, les Langel en Arabie ou Dieu sait où, René qui dirige la Feuille d’Avis de Vevey, ensuite René compagnon de route de Franz Weber, un anniversaire où nous découvrons, avec Lady L., que René joue du saxo, et un jour la surprise du chef en 2004: que René et Marc, membres conjoints du jury du prix Paul Budry, récompensent Les Passions partagées, un livre dont le titre dit ce qu’il veut dire, signé JLK l’ancien pigiste à cheveux longs…
    - C’est ça, et tu peux ajouter que les passions se sont déjà partagées avec les livres de René, bien avant celui de M. Lamunière paru ce printemps juste avant sa disparition - donc on a lu, en 2001, Le Jazz orphelin de l’Afrique de René qui revisite les sources européennes du jazz à sa façon originale, et ensuite Franz Weber l’homme aux victoires impossibles, en 2004, où il parle d’écologie vécue et pas seulement en paroles. Jusqu’en 2016 où il a, quoi, 92 ans et nous envoie le manuscrit de son premier roman. Tu te le rappelles ?
    - Bien sûr que je me le rappelle, même que j’ai gardé le fichier sur mon cloud. Tu vois ça : René dans le nuage. Et là encore le titre est tout un programme : Allô ? Ici l’au-delà…
    - Tu résumes en deux mots ?
    - Cela se passe à Zurich en 1943, et en même temps c’est aujourd’hui. Là, c’est le René passionné par la théorie de la relativité, qui fait une espèce de saut quantique d’une époque à l’autre. En deux mots je me souviens que la question que pose le roman est celle du temps et que ça renvoie à notre façon actuelle de l’effacer quand on juge hier comme si c’était aujourd’hui et qu’on fait des procès à des individus qui vivaient selon les codes de leur époque - le roman parle de tout ça et de notre façon d’habiter le temps aux multiples dimensions. C’est comme ça aussi qu’il s’intéresse aux médecines traditionnelles et pas qu’à la médecine à prétention scientifique exclusive.
    - Donc c’était en 2016 et nous cherchons à publier le roman, mais sans succès. On se dit alors qu’un jeune auteur de nonante ans n’est plus très tendance, le temps passe et je ne sais pas aujourd’hui ce qu’il en est du projet. J’espère que l’avenir nous le dira. Allô René, ici la terre, tu nous entends ?
    - Sûrement qu’il nous entend. Mais pour le moment on en restera là… tous bien tristes et tous bien reconnaissants.
    - Voilà : t’as trouvé le mot: reconnaissance, et pour conclure, on se fendra d’une double dédicace : à Claude et René. Merci à tous deux, gracias a la vida, merci la vie…
     
    (À la Maison bleue, ce 19 octobre 2021)
     
    Dialogue lu aux proches et amis de René Langel, réunis autour de Claude en l'après-midi du 19 octobre 2021 à la Maison communale de Boussens)