UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journal sans date (4)

 

90397052_10207455885432100_7368467372149047296_n.jpg

 

À la présomption d’une Nature jugée naturellement inégaliaire s’opposa, dès le début de la Pandémie, le constat d’une similitude transnationale, transconfessionnelle et même transraciale (la notion de race venait d’être rétablie dans l’usage conceptuel courant et parfois savant) des symptômes et des souffrances liés au Virus, qui faisait se ressembler tous les patients de tous les services d’urgence dans une commune angoisse, une commune plainte et un commun désir de survivre ou de ne pas survivre, de même que les soignantes et soignants de tous grades, se trouvaient unis comme un seul par le seul souci de bien faire.

 

D’un jour à l’autre aussi, dans le monde extraordinairement divers et divisé de la sempitermelle tour de Babel, s’imposèrent quelques gestes et mesures de défense aussitôt décriés par la jactance des caquets abstraits, mais scellant une autre façon d’égalité tendre.

 

En langage commun, celles et ceux qui savaient ce que c’est que d’en baver, patients ou soignants et autres saints hospitaliers, prièrent tout un chacun de se laver les mains et de se tenir coi.

Les mains jointes de l’amour ou de la prière se disjoignirent alors, chacune et chacun se repliant pour quelque temps à quelque distance, tandis que les jactants jactaient, les plus forts en gueule se montrant souvent les plus faibles en esprit, médiocres humains pour ne pas dire morts-vivants en leur jactance experte.

Les commentaires sont fermés.