Des digressions qui émaillent Les misérables, la suite de chapitres consacrée au couvent de femmes du Petit-Picpus, en plein Paris, est particulièrement savoureuse, et notamment quand Hugo s’attarde à l’évocation haute en couleurs d’une centenaire au parler picard qui fut « du monde » avant la révolution. :« Une autre fois, la centenaire racontait des histoires. Elle disait que dans sa jeunesse les bernardins ne le cédaient pas aux mousquetaires, mais c’était le dix-huitième siècle. Elle contait la coutume champenoise, et bourguignonne des quatre vins avant la révolution. Quand un grand personnage, un maréchal de France, un prince, un duc et pair, traversait une ville de Bourgogne ou de Champagne, le corps de ville venait le haranguer et lui présentait quatre gondoles d’argent dans lesquelles on avait versé de quatre vins différents. Sur le premier gobelet on lisait cette inscription : vin de singe, sur le deuxième : vin de lion, sur le troisième : vin de mouton,sur le quatrième : vin de cochon. Ces quatre légendes exprimaient les quatre degrés que descend l’ivrogne: la première ivresse, celle qui égaye, la deuxième, celle qui irrite ; la troisième, celle qui hébète ; la dernière enfin, celle qui abrutit »...
À Le Désirade, ce samedi 7 mars. - Bonne conversation ce matin avec lady L., à propos des possibles malentendus liés au nouveau type de communication instaurée sur la Toile et par les réseaux sociaux. Elle toujours sur la réserve, ne tenant guère à s’exposer hors du cercle des très proches, et moi beaucoup plus impliqué, en bête de langage que je suis, prioritairement attentif à la communication et à ses limites, ses faux semblants, ses effusions plus ou moins illusoires, ses dérives et ses délires, ses complicités réelles ou factices, ses pièges, ses impasses et parfois ses réels échanges.
Comme il y a dix ans que je tisse ma toile virtuelle, depuis Hotmail.com et son forum littéraire où je sévissais sous le nom de Livia, concierge lettrée de la rue des Comédiens, à Bruxelles, je suis pas mal rompu à cet exercice qui n’est en somme que ce qu’on veut qu’il soit.
J’en ai, personnellement, très vite évalué les limites,surtout au contact des pédant(e)s de la République des pions à la française et de quelques taré(e)s caractérisés, mais les virtualités de l’instrument n’ont cessé de se développer, avec l’ouverture de mon blog perso et sur Facebook, jusqu’à devenir une espèce d’orgue verbal aux multiples registres.
De mon activité sur la Toile procède, en outre le développement à la fois kaléidoscopique et panoptique de mes carnets, dont la conception, la structure et la distribution des contenus et des signifiants n’ont cessé de cristalliser en nouvelles formes à travers les années.
En postface à l’Esquisse d’un troisième journal de Max Frisch, Peter von Matt rappelle que, dès les années 1940, Frisch a composé un Journal dont la visée concertée et la forme se distinguent du processus ordinaire des journaux intimes : « Il s’agit d’une composition rigoureusement structurée, de textes de réflexion et de narration, dont les liens tissent unréseau de thèmes et de motifs récurrents. Un « Journal », au sens où l’entend cet autreur, n’est donc pas la somme des notes quotidiennes que l’on prend en plus de son travail d’écrivain, mais un résultat de la volonté artistique au sens le plus strict. En tant que forme littéraire, il a une valeur identique à celle du roman, du récit, de la pièce de théâtre. Il y a toujours eu aussi chez Frisch des notes ordinaires de l’autre espèce, jetées en passant sur le papier, mais il ne les a jamais jugées dignes d’être publiées ».
Cette question de la publication n’est pas à négliger. À tout moment ainsi, il convient de se demander ce qui « mérite » d’être livré à l'attention d’autrui, ce qui doit rester « privé », et ce qui relève de la corbeille.
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Nous retrouvons cet après-midi le lac encore gelé de Joux, la vallée suspendue et ses assez moches villages agro-industriels, enfin la librairie à l’enseigne de La pensée sauvage où,régulièrement, j’échange des centaines de livres arrachés au corpus invasif de mes bibliothèque contre deux ou trois ou treize ou trente-trois rossignols.
Ainsi, contre vingt sacs, représentant à peu près 500 livres, distraits de mes trois antres aux rayons surchargées de plus de 20.000 bouquins aurai-je choisi, cette fois, les pamphlets antisémites de Céline dont la rareté explique le prix – mais je tenais une bonne fois à m’en faire une idée sur pièce -, une anthologie de la poésie contemporaine éditée à la Guilde par Jean Paulhan et Dominique Aury (avec l’adjonction d’une brochure des « dissidents » Eluard et Aragon, qui chipotèrent à l’idée de se trouver inclus dans une édition dirigée par le patron point assez communiste de la NRF), une édition de1958 de Mon premier livre aux images délicieusement désuètes et dont l’idéologie helvétiste module les thèmes familiaux et patriotiques de notre enfance (à la lettre N on voit un Nègre en pagne bleu clair décent…), un autre monument rare de notre culture populaire intitulé Le Testament de Jean-Louiset recueillant mille recettes de tisanes médicinales, onguents et autres remèdes de nos aïeux ; une évocation de Paris signée Victor Hugo et parue dans la collection de l’Oiselier que j’aime bien compléter, enfin un recueil de poèmes de Claire Krähenbühl intitulé La table des liens, pour retrouver une voix proche. Ma bonne amie, pour sa part, aura jeté son modeste dévolu sur un album photographique de belle qualité, consacré à un renardeau et qu’elle entend offrir à un enfant de notre connaissance. Tout cela sans la moindre prétention bibliophilique, cela va sans dire, dans notre goût simplet du moment…
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Philippe Sollers dans L’école du mystère : « Tu ne trembles pas, carcasse, mais tu tremblerais peut-être si tu savais où je te conduis. J’aime cette poussière qui meconstitue et qui écrit. Qu’elle en soit capable reste quand même un mystère ».
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L’un des thèmes récurrents, quoique non explicite, de mon roman en chantier, La Vie des gens, pourrait être dit la quête d’une immunité sensible et spirituelle dans le froid glacial de la société contemporaine, et j’aime en repérer les lieux possibles, comme cette librairie à l’écart, au bord de ce lac gelé, à l’enseigne de La Pensée sauvage, qui relève à la fois du sanctuaire de l’écrit mais sans prétention de luxe, et du cabinet de curiosité. Y revenant je trouve cette Prière des morts en langue inconnue, sur une longue bande de peau de chèvre ;et sans un mot je salue la présence de Shitao dont François Cheng célèbre la mémoire.
Le maître de céans me présente sa balance à opium, qui me fait penser à deux poètes passés par les fumées, Michaux et Cocteau, puis je retrouve la série d’Amadou qui enchanta nos enfances - toute une paroi dévolue là derrière à la mémoire de nos enfances et qui jamais n’oubliera de rajeunir tant Bibi Fricotin et les Pieds Nickelés restent d’attaque, les Filou Boys ou Bécassine campant avec les scouts. Et partout de quoi s’échapper de la platitude et du bilan mortifère, partout où se retrouver…
Enfin ces mots de La Maison de verre d’Odilon-Jean Périer dans ce livre rouge et or que j’emporterai au prix de 25francs :
« À la limite de la lumière et de l’ombre
Je remue un trésor plus fuyant que le sable
Je cherche ma chanson parmi les bruits du monde
Je cherche mon amour au milieu des miracles »…
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Henri Michaux à propos de la Lettreau père de Franz Kafka : « Dans ce texte, d’ailleurs capital, lemanque d’insoumission m’éberlueu et m’indigne ».
À la Désirade,ce dimanche 8 mars. – En traitant ce matin le tas de journaux et d’hebdos que j’ai mis decôté depuis le début de l’année, je me dis comme tant d’autresfois : à quoi bon ? tout en continuant de trier et de découper ce qui m’intéressera d’une façon ou del’autre. Par ailleurs, les événements de janvier ont suscité de très nombreux écrits à chaud, parfois intéressants. À notre retour d’Espagne, j’ai constaté que mes anciens camarades de 24 Heures avaient assuré et même plus, notamment notre correspondant à Paris, Xavier Alonso alias El Jefito, qui a su tenir la bonne distance à la fois empathique et lucide. En revanche m’a sidéré, et crescendo, la violence et, parfois, la vulgarité (surtout chez certaines femmes idéologues excitées et certains vieux notables fachos à la coule) qui s’est bientôt déchaînée sur les blogs et les forums de droite plus ou moins extrême, dont la plateforme de Boulevard Voltaire où j’ai copié/collé divers appels à lahaine raciale concluant à la stigmatisation des musulmans de France au titre d’ennemis de l’intérieur. Or c’est le moment, je crois, d’être attentif à ce genre de détails d’époque, dont le roman de Michel Houellebecq manque décidément.
Quant à mon obstination à accumuler les coupures et autres documents de mémoire dont j’aurai rarement, à vrai dire, fait un usage conséquent, elle remonte à plus de cinquante ans puisque cela m’a pris le lendemain de la mort de Kennedy (j’avais seize ans et je me trouvais au théâtre de Beaulieu au moment où la terrible nouvelle a été annoncée aprèsle tomber de rideau, et je me rappelle comme d’hier l’abattement général des gens quittant la salle…), et repris ensuite en mai 68, à l’entrée des chars russes à Prague, à la chute de Saïgon puis à celle du mur de Berlin, après le 11 septembre et en maintes autres occasions, de l’élection de Barack Obama aux printemps arabes et jusqu’aux attentats des 7 et 9 janvierdernier.
Cependant je me demande, finalement, si le contenu de ces milliers de coupures n’est pas moins important que le seul geste de retenir, ou d’essayer de retenir, de découper des bouts de temps, de plier et de trier des moments marquants de notre histoire collective, quitte à revivre des moments non moins précieux de notre histoire personnelle ?
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Après cinquante pages de L’école des cadavres, je cale et me demande si vraiment je vais m’infliger beaucoup plus de ces éructations contre les « youtres », la France pourrie, la démocratie moisie, l’Amérique encore pire et les Soviets encore plus pires d’ailleurs engendrés par les youtres, et le serpent de la haine de se mordre la queue.
Le cher Guillemin me fait sourire, rétrospectivement parlant, quand, dans sa causere télévisée, il « sauve » les pamphlets de Céline au nom de la littérature, n ‘est-ce pas, en arguant que jamais l’écrivain n’a dénoncé de juif ni confié aucun article aux journaux de la Collaboration, puis en mettant son délire sur le compte du génie égaré voyant du juif partout. Même argument chez un Marc-Edouard Nabe : on ne touche pas au génie.
Bien entendu c’est la rioule, mais je n’aime pas tant. C’est d’entrée la chtite musique jazzy sur l’air de la sirène, et ensuite que ça expectore à tout-vat !
D’abord le Tout Gros Amalgame sur le mortel dentier mondial : « Allons tout de suite au fond des chose Les Démocraties veulent la guerre. Les Démocraties auront la guerre finalement. Démocratie=Masses aryennes domestiquées, rançonnées, vinaigrées, divisées, muflisées, ahuries par les Juifs au saccage, hypnotisées, dépersonnalisées, dressées aux haines absurdes, fratricides. Perclues, affolées par la propagande infernale youtre : Radio, Ciné, Presse, Loges, fripouillages électoiraux,marxistes, socialistes, larocquistes, vingt cinquième-heuristes, tout ce qu’il vous plaira, mais en définitive : conjuration juive, sa trapie juive, tyrannie gangrenante juive ».
Et la machine est lancée qui va bientôt embrayer à l’exclamative :« Oyez cartel ! Fienteuse Rivalerie ! Bourbilleux stylophores ! Ergotoplasmes des 82.000 paroisses ! Maisons Culturiphages des 188.000 ghettos rédactorigènes ! Détergez-vous l’eschare !Grignotez-vous la croûte et poignez-vous horrible ! Le jour de bander enfin nous arrive ! »
Et comment dire alors ? Je dirai que cette rioule ne me fait pas rire tant je la sens dressée « aux haines absurdes », tout le contraire du Michaux de La Marche dans le tunnel, à la même époque, qui disait sa haine de la guerre en poète moins intoxiqué d’idéologie rance.
Cela étant, le Ferdine ne dit pas là-dedans que des conneries, de loin pas, mais l’ennui est que, dès qu’on serait prêt d’abonder, par exemple surl ’indéniable racisme de la première tribu juive, dans le sens de l’emporté Fulminator,on se sentirait à son tour emporté et le délire rebondirait comme aujourd’hui entre néo-déments idéologues de l’un et l’autre bord.
Quant à censurer les pamphlets de Céline, j’y reste absolument opposé, et d’autant plus que sa Correspondance a trouvé sa place dans La Pléiade, qui contient des morceaux aussi gratinés que la page 114 de L’école des cadavres dont je tiens en mains la 27e édition, parue en 1938 et qui fut donc, en ces temps admirables, un franc succès de librairie : « La religion judaïque est une religion raciste, ou pour mieux dire un fanatisme méticuleux, méthodique, anti-aryen, pseudo-raciste. Dès que le racisme ne fonctionne plus à sens unique,c’est-à-dire dans le sens juif, au bénéfice des Juifs, toute la juiverie instantanément se dresse, monte au pétard, jette feux et flammes, déclare le truc abominable, exorbitant, très criminel »…
Tout cela qui me rappelle un entretien avec l’ami Pierre Gripari, pour l’hebdo Construire (sous-titré « journal du capital à but social», que la rédactrice en chef m’avait prié de censurer au motif que l’énergumène traitait le Dieu de l’Ancien Testament d’« ordure nazie » et le Christ de « fiote sentimentale »…
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Ne plus trop aller vers, mais accueillir ça oui : volontiers…
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L’idée me vient que Théo, le peintre de mon roman, né en 1939 à Amsterdam et partageant la vie de Léa, née dans les hauts d’Annivers en 1945 – ils ont donc une guerre entre eux -, serait doté d’un pouvoir romanesque spécial lui permettant de rencontrer les morts dans le labyrinthe de ses rêves. Ma conversation de la nuit dernière avec Robert Walser, dans une auberge des hauts de Hundwil, est à l’origine de cet artifice narratif dont je vais probablement faire quelque chose...
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À l’enseigne du cynisme mondialisé, trois pages sont consacrées, dans le dernier numéro de L’Obs, au motard extrémiste Alexandre Zaldostanov, « ange noir de Poutine » fan de MadMax dont les dehors de nazi à la russe me semblent bien compléter le tableau du dictateur russe à dégaine de serpent et menées de tueur d’Etat. Dans le droit fil du KGB dont il est issu, le Poutine encanaillé, court sur pattes mais d’autant plus crâne, montre bien sa vulgarité fondamentale dans ce nouveau style rock SM de la culture macho tous azimuts où les bikers Hell’s Angels et les Yakuzas japonais roulent les mécaniques en ligne comme autant d’escadrons de la mort.
Récemment encore, Zaldostanov en appelait à l’extermination des opposants, dont le plus flamboyant, Boris Nemtsov, vient aussi bien d’être abattu en pleine rue, comme le fut Anna Politovskaïa, assassinée en 2006. Dans la manif géante anti-Maïdan de février dernier, à Moscou, Zaldostanov avait lancé le cri de guerre « Tous des pédés ! », qui situe assez exactement le niveau mental de ce taré et de ses Loups de la nuit.
Sur quoi l’on se demande, après avoir lu sa dernière chronique pro-russe du Matin-Dimanche, quand enfin Slobodan Despot va se mettre à la moto et se faire tatouer..
Dans L’ Esquisse de son trosième journal, qu’il a repris en 1981 après l’achat d’un loft à New York, Max Frisch exprime aussitôt ses sentiments violemment contradictoires à l’encontre de l’Amérique de Reagan (« I LOVE IT / I HATE IT / I LOVE IT / I Don’t KNOW / I LOVE IT »), en affirmant que les USA le font « gerber » (j’aurais plutôt traduit par « vomir », question de génération), cela me ramenant à ce que j’éprouvais l’autre soir en sortant de la projection d’American Sniper, film crédité de pacifisme par certains critiques alors qu’il relance l’idéologie nationaliste armée la plus chauvine et dédaigneuse des autres nations.
Que dirait le pauvre Max s’il revenait en tram bleu sur notre planète orange pour apprendre ce qui s’est passé à New York dix ans après sa mort ? sans parler de la relance impérialiste de Bush et mêmed’Obama ?
En 1981, il écrit « Ce qu’attendent nos amis américains : un miracle ! Ils veulent être à la fois redoutés et aimés. Si nous n’y parvenons pas, ils considèrent cela comme de l’anti-américanisme ».
Or aujourd’hui, je serais curieux de savoir ce que dirait Frisch d’ un film tel qu’American Sniper, exaltant le fait d’armes le plus vil (la cible traitée à trois cents mètres de distance, et 300 morts au palmarès du sniper) enréduisant l’adversaire à une horde de sauvages ? Lui qui aimait assez lesStates pour les critiquer, durement, ne sacrifierait sûremenet pas son senscritique au mol consentement actuel qui feint de trouver du pacifisme dans ledernier « film culte « de ce bon vieux Clint si sympa n’est-ce pas…
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Tu m’énerves, Jean Ziegler, tu me gonfles avec tes dénonciations tous azimuts à n’en plus finir, tu me gonfles et d’autant plus que tout te donne de plus en plus raison, à croire que les banquiers actuels ont lu La Suisse lave plus blanc et tâchent de faire encore mieux ! Et voilà : nous avions à peine fini d’avaler de travers Destruction massive, que tu remets ça avec la réédition de Retournez les fusils, augmentée d’une préface qui actualise les nouvelles avancées des prédateurs - non mais tu ne vas donc jamais nous laisserprofiter du panorama, sacré Jean Ziegler, mon ami, dont je suis très humblement très fier de partager la colère et l’amour de la vie…
À La Désirade, ce mercredi 11 mars .- « Sacré Dany ! » me disais-je hier soir en regardant, à la télé, l’espèce de road-reportage réalisé par Cohn-Bendit à bord d’un camping-car joliment tagué à l’effigie du footballeur mythique Socrates,à travers le Brésil tout secoué de haine-amour pour « sa » coupe dumonde.
Sacré bougre de juif allemand de notre jeunesse, dont l’œil vif et malicieux de frondeur est resté le même, à passé 70 balais, qu’au temps des barricades du Quartier latin !
Oui, c’était touchant, et même réconfortant, malgré sa nostalgie et certaine mélancolie même, liée à la déprime fameuse des militants, de retrouver ce vieux gauchiste pur et doux et de le voir rencontrer ses anciens amis et, bien au-delà des scies complaisantes genre ancien combattant, de se mettre à l’écoute de telle jeune Indienne guarani défendant les droits de sa tribu ou telle activiste lumineuse du Mouvement pour la terre, entre autres figures du foot ou de la politique.
Dans la foulée, on aura remarqué le contraste entre son évidente déception, devant le Brésil actuel où les avancées des dernières décennies on tété suivies de retours en arrière, alors que ses camarades plaident plutôt pour la patience sans désarmer.
Mais quel beau témoignage, quoi qu’il en soit, fût-ce sous les dehors d’une opération médiatique, et quelle fidélité, comparable à celle d’un Jean Ziegler, chez cet increvable résistant qui n’a pas besoin de se dire CHARLIE pour rester fidèle à la Cause de sa vie...
Commentaires
Ô ces "Mémoire(s) vive(s)"!
Admiration. Un bonheur de lecture.
Vive... ment le (83)