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  • Ceux qui se fuient

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    Celui qui s’évite quand il se voit se pointer à l’autre bout de la rue genre Doppelgänger sorti d’un roman glauque à la Patrricia Highsmith / Celle qui dit merci pour ce moment à l’ancien caissier du club de minigolf devenu président et donc inatteignable un 28 décembre  / Ceux qui ne voient pas l’œil de Caïn dans leur tombe vu qu’ils se sont fait la belle / Celui qui s’est rencontré lui-même dans le miroir aux alouettes et se l’est pris comme un coup de bec / Celle qu’inquiète l’évidence du ventre / Ceux qui pourraient se dire  que rien ne leur manque sauf de le savoir  s’ils n’avaient pas renoncé à se connaître un jour sans le remarquer / Celui qui se paie de mots et le sait et se le reproche et s’obstine pourtant donc il va sévir encore pas mal sur Facebook /Celle que sa lucidité n’éclaire pas forcément les soirs de coupure de courant à Douala / Ceux qui préfèrent ne pas  savoir ce qu’ils ignorent au demeurant sans s’en douter / Celui qui se voile la farce / Celle qui évite de se regarder dans le mouroir / Ceux qui n’en sauront jamais assez sur eux-même tant ils sont obnubilés par la météo du lendemain / Celui qui se dévoile au niveau des sous-titres en braille / Celle qui braille quand l’aveugle la pince juste là / Ceux qui préfèrent dire mal voyants pour les aveugles et mal reniflants pour les nez coulants / Celui qui se met au cou le nœud coulant et se dit qu’un chien vaut mieux que deux koalas/ Celle qui affirme qu’elle « travaille sur soi » sans préciser que c’est avec sursis / Ceux qui entendent d’autresmots derrière tes silences qui en disent pourtant long / Celui qui lâche la proie de la réponse pour l’ombre de la question / Celle qui ne se croit dupe de rien sans pouvoir le prouver poil au nez / Ceux qui invoquent la « faute à Rousseau » au motif que lui aussi se branlait dans les jardins publics en mémoire sûrement de Maman / Celle qui se faufile au plus pressé / Ceux qui se confient au moins stressé / Celui qui campe sur ses impositions / Celle qui se la joue Madame Bovary version Gustave m’a tuer / Ceux qui se la jouent El Islam autoproclamé au parc Monceau où pullulent les petits infidèles et leur bonnes relapses/ Celui qui écrit un roman pour savoir ce qu’il en pense / Celle qui se dit plus intelligente que Jean-Paul Sartre sans réaction notable de celui-ci / Ceux qui s’autoproclament Etat islamique du ménage pour y ramener un peu d’ordre quitte à décapiter la pécheresse et ses filles fauteuses de provocations charnelles avec leur nombril à l’air  / Celui qui se dit prêt à sodomiser les chrétiens comme c’est recommandé dans le Coran à ce qu’on dit sans preuve écrite / Celle qui dit tout haut que Marine le Pen est la seule femme qu’elle connaisse qui ait des couilles prouvant en cela que l’homme n’est jamais la femme qu’on croit  Bardot mise à part / Ceux qui se lancent dans un roman à succès explicitement inspiré par le dernier best-seller d’Amélie Nothomb avec une touche de Marc Musso pour le décor et un dialogue à la Gavalda plus un sous-texte incitant à la méditation genre Mon Royaume de Carrère qui fasse toucher le particulier à l’universel et tout ça / Celui qui situe le dernier Beigbeder entre Joyce et Kafka mais alors complètement perso question gestion du senti / Celle qui pète plus haut que son Q.I. / Ceux qui ont rencontré Vladimir Nabokov à la laiterie et en font tout un fromage, etc.       

     

  • SMS du lendemain

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    … C plus Noël Papy, mais je pense à toi tout le tan, ici dans la mégacité aussi c joli, y a des flocons qui tombe du ciel où que mamie me dit que t’es, hier on a mangé des crêpes mais personne y sait les faire comme toi, j’m pas le nouvel ami de maman qui dit: c plus Noël et le flocon y fond : le con…
    Image : Philip Seelen

  • Liste de Noël

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    …Enfin s’il y a pas là-haut de café crème, Seigneur, si c’est non fumeurs et ni chiens ni chats, s’il y a pas de juke-box avec Gracias a la vida ou n’importe quoi de Brassens ou de Brel ou de Bashung ou de Neil Young ou de Bob Dylan ou de Lady Day ou de Ludwig Van ou d'Amadeus ou de Puccini ou de Schubert ou de Purcell ou d'Arvo Pärt, si les romans à l'Index du Grand Inquisiteur le sont toujours, si les petits carnets persos et les câlins du matins sont défendus, s’il y a pas de square ou de bar où rencontrer les poètes des cercles disparus, j'entends: Sappho ou Carson McCullers ou Flannery O'Connor ou Annie Dillard ou Emily Dickinson ou Umberto Saba ou Rainer Maria Rilke ou Dylan Thomas ou Robert Walser ou  Novalis ou Verlaine ou Lorca ou Cavafy ou Juan Carlos Onetti ou Alice Munro et toute la bande qui nous a aidé à supporter ou à maudire ou à aimer le drôle de monde où te voici jeté  - s’il y a pas tout ça, Iéshouah, dans ton Paradis, je te le mets sous le sapin pour plus tard...
    Image : Philip Seelen

  • Ceux qu'on piège

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    Celui qui a pris son pied sans le retirer à temps / Celle qui met le grappin sur le cavaleur / Ceux qui craquent autour du berceau / Celui qui clame aux autres camionneurs qu’être père c’est super / Celle qui l’envoie faire des courses avec la liste adéquate/ Ceux qui se sentent soudain des ailes coupées / Celui qui dispose les petits pots aux emplacements indiqués par la mère responsable / Celle qui lui dit qu’il lui faudra encore grandir / Ceux qui félicitent l’heureux père de l’heureux événement / Celui qui a renoncé au surf pour assurer le deuxième biberon / Celle qui recommande à l’heureux père de ne pas réveiller l’Enfant quand il revient du café où elle le laisser aller pour le calmer / Ceux qui dans le métro aérien laissent leur places aux mères qui allaitent / Celui qui écrit un poème sur l’Enfant qui n’en a rien à souder pour le moment / Celle qui demande à son conjoint de ne pas parler en rêvant / Ceux qui mettent du lait dans leur vin / Celui qui parle de son fils comme de sa bataille sans s’avouer vaincu / Celle qui se vexe de ce qu’il ose parler des Droits de l’homme alors qu’elle lui demande juste de penser à l’Enfant / Ceux qui paient diverses pensions aux diverses mères de leurs divers enfants qui hériteront  plus tard de leurs diverses dettes  / Celui qui dit ne penser qu’à l’Enfant au risque de froisser la mère sans laquelle il ne serait pas l’heureux père que tous ont félicité / Celle qui lit chez le coiffeur que Jean d’Ormesson considère sa fille comme son meilleur livre / Ceux qui ont connu Jean d’Ormesson enfant dont on sentait déjà qu’il aimerait les femmes et écrirait des livres très lus de celles-ci / Celui qui se lâche sur le divan de la psy spécialisée dans le traitement des heureux pères / Celle qui a cessé d’allaiter Marc-Aymon juste avant son entrée dans les ordres / Ceux qui ont bu l’eau du bain de l’Enfant jusqu’à la lie, etc.