…Et qui se demande, je vous le demande, ce que se demande le banc public quand le public s’en va ? Qui se le demande ? Est-ce qu’il y a un public pour ce genre de demandes ? Est-ce que le banc public, entre chien et loup, peut soumettre sa demande à quelque autre public que le chien et le loup ? Des clous ! Il n’y a que le public qui puisse répondre à cette demande, et le public ne reviendra jamais que pour poser son cul sur le banc public sans se demander ce qu’il se demande…
Image : Philip Seelen
Commentaires
C'est drôle et bien enlevé. J'ai toujours été bon public.
Ah, les bancs publics !
Mais ils ne sont là que « pour accueillir quelque temps les amours débutants » sous le regard des « passants honnêtes », comme dit le poète.
Ce sont les amoureux, que l’on regarde, pas le banc. Surtout que l’on
« voudrait bien de temps en temps pouvoir se conduire comme eux ».
Joliment dit et très drôle.
Les bancs publics dans ma ville disparaissent, remplacés par chaises ou tabourets publics. Le but de la municipalité étant sans doute de chasser plus loin les clochards qui s'y reposeraient.
C'est triste, ça.