UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le temps de la vraie lecture

 

Lecteur7.jpgEditorial du Passe-Muraille, No 77, avril 2009. Visitez-nous au Salon du Livre de Genève !
Le sentiment dominant de l’époque est à l’égarement et au désarroi sous l’effet de ce qu’Amin Maalouf appelle Le dérèglement du monde dans son bel essai où il se demande avec lucidité «si notre espèce n’a pas atteint, en quelque sorte, son seuil d’incompétence morale, si elle va encore de l’avant, si elle ne vient pas d’entamer un mouvement de régression qui menace de remettre en cause ce que tant de générations successives s’étaient employées à bâtir».
Lecteur1.jpgCette interrogation portée sur la «compétence morale» de notre espèce pourrait sembler simpliste, mais la lecture attentive de cet essai limpide et grave d’un écrivain assumant le double héritage de la culture occidentale et de son homologue arabo-musulman, porte au contraire à examiner les nuances de la complexité et à dépasser les anathèmes et les exclusions réciproques ; demain, nous aimerions parler d’un tel ouvrage avec le professeur et écrivain tunisien Jalel El Gharbi, que nous accueillons dans cette livraison avec reconnaissance. Parce que c’est un vrai lecteur, un vrai passeur aussi, qui prend le temps de lire avec attention et respect.
Lecteur2.jpgUne fois de plus, Le Passe-Muraille tente d’assumer la vocation première qu’annonçait son titre en 1992. À la fuite en avant d’un monde énervé, à l’obsession du succès et au panurgisme, à l’emballement passager d’un «coup» éditorial à l’autre, nous continuons d’opposer, selon le goût librement affirmé de chacun, notre attachement à la littérature qui est à la fois une et infiniment diverse, moins préservée du monde qu’attentive à celui-ci, poreuse autant qu’il se peut sans se diluer dans le n’importe quoi.
Lecteur.JEPG.jpgLe Passe-Muraille se refuse aux replis et aux rejets identitaires qui ne pallieront aucun dérèglement. Aujourd’hui sur papier, demain sur un site ou des blogs, nous nous efforcerons d’en assurer la survie avec nos lecteurs. (jlk)

La nouvelle livraison du Passe-Muraille, No77, d'avril 2009, vient de paraître. Commandes: Passemuraille.admin@gmail.com

Le Passe-Muraille est présent Salon du Livre et de la presse de Genève, à Palexpo, du 22 au 26 avril. Rue Kafka, tout au fond de la halle où PERSONNE ne va...

Retrouvez Jalel El Gharbi sur son site: http://jalelelgharbipoesie.blogspot.com/

Commentaires

  • rare d'entendre paroles aussi graves...
    oui, quel plaisir ce serait d'accéder au passe-muraille directement via le web, en ressource payante pareil...
    quant au panurgisme (encore que les moutons n'ont jamais été ceux de panurge) : "compère, ie ne sais si les murailles vous entendront, mais de nous nul n'y entend note"
    ai toujours trouvé cette phrase magnifique, mais elle répond à celle d'artaud:
    "quand je joue, mon cri éveille son double de sources dans les murailles du souterrain..."
    en frère
    F

  • Merci vieux frère jeune, ton message me touche beaucoup et rejoint mon intention de parler avec toi d'accointances à venir. J'allais d'ailleurs te proposer de faire notre ouverture d'automne, qui serait l'occasion d'entendre ta voix et de présenter ton fantastique travail de fourmi-lion nourri du miel d'Alcofribas.
    jls

  • Voilà un édito bien senti, dense et profond comme on les aime ! Même si on a l'impression d'assister à la fin d'un monde, des lumières restent allumées ça et là, et c'est bien réconfortant, merci d'exister Jean-Louis !

  • Grand merci, cher Raymond: ton mot me touche beaucoup, cher veilleur de Montpellier.

Les commentaires sont fermés.