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Dernier repas


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C’est presque sans dire un mot que Marieke présida à son dernier repas en présence de ses enfants, du romancier et des filles de sa fille, à l’Auberge du Soleil, quelques jours avant son entrée dans le grand silence.
- Nom de bleu ce qu’on se régale, s’exclama-t-elle pourtant en touchant à peine à la poule faisane qu’elle avait commandée, et si fort que quelques Chinois qu’il y avait juste à côté se retournèrent.
Et ceux qu’elle aimait de remarquer, à l’unisson, qu’avec le coffre qui lui restait on était parti pour le centenaire.
Or tel était bien son dernier vœu, à Marieke, qui avait commencé de se taire pour se contenter de les écouter tout en se parlant à elle-même.
De fait, Marieke ne cessa de se parler pendant tout ce dernier repas au milieu de ceux qu’elle aimait, elle ne cessa de se raconter à elle-même ce que sa vie avait été.
En feignant d’écouter Adalbert qui s’était lancé, avec l’aînée des jumelles, dans un débat passionné sur la distinction tout à fait essentielle, n'est-ce pas, entre les notions de Djihad et de Fitna, elle se rappela son père et le père de son père dont celui-ci n’avait jamais rien voulu leur dire, à elle et à son frère.
C’est comme si nous venions à moitié de nulle part, songea Marieke en souriant vaguement au romancier qui souriait à Molly dont le sourire béat laissait à penser qu’elle était tout en pensée avec son joli cœur de Billy.
Son frère Sigisbert avait fait des recherches de son côté, se rappela Marieke, mais avait-il jamais découvert la vérité? Pour sa part, elle se contentait de penser que ce refus de parler de son père, peu causant au demeurant, devait relever de la même douleur qu’il manifestait chaque fois qu’on évoquait devant lui la neurasthénie de leur mère et de sa sœur, toutes deux suicidées.
Elle repensait à la question que le tendre Jim avait formulé ce soir-là, dans la chambre de Clara: que savons-nous des autres?
Elle y pensait à l’instant en remerciant son Adalbert qui lui reversait un verre de vin d’Arbois: et qui était-il celui-là qu’elle avait porté? Et Ludmila et son lascar? Et Dolly qui déployait maintenant toute sa science d’arabisante alors qu’elle avait gardé quelque chose du petit écureuil vif-argent qu’elle avait été en son enfance, et Molly qui passait en un quart de seconde de l’irradiante vivacité à la plus noire mélancolie, et le Capitaine parti sans un mot d’adieu?
La pauvre Clara s’est tourmentée à propos de son insaisissable Peter, songeait Marieke, son Cahier noir est plein de ce tourment à ce que m’a dit le compagnon de Ludmila, jamais elle n’aura compris le comportement fuyant et dissimulé de son premier enfant devenu mythomane et pour ainsi dire délinquant avant de sombrer dans la maladie et d’y succomber en moins d’un an. Jamais Dora elle-même, comme elle l’a raconté au romancier en veillant au chevet de Clara mourante, jamais elle n’a percé à jour celui dont elle a partagé la vie, pas plus que ses deux enfants n’auront jamais eu l’impression de rencontrer vraiment leur père, et voici mon tourment à moi: ma pauvre Flora qui ce matin-là, j’ai douze ans, enjambe la barrière du pont du chemin de fer surplombant la Meuse, avant de rendre son dernier soupir dans les bras des pêcheurs qui ont tout fait pour la ramener à la vie.
- Êtes-vous servie, Madame? lui demande une dame assez stylée qui lui rappelle ses propres années de service à la pension La Prairie tenue par la mère du Capitaine.
- Je me suis délectée. Vous pouvez desservir. Mais les filles, reprenez donc de la poule faisane de la patronne!
Or qui se doute, autour de cette table heureuse, de ce que ça fait d’apprendre, à douze ans, que ta mère plus jamais ne te prendra dans ses bras?
Sa Ludmila, dont ils ont craint quelque temps que jamais elle ne serait mère, après la déconvenue d’une première séparation, sa Ludmila l’a été, mère, pour Dolly et Molly, comme elle-même a essayé de l’être pour ses enfants, et cela aide comme on dit…
Or Ludmila y va précisément de son numéro:
- Les jumelles, je vous rappelle qu’on ne sauce pas son assiette, lance-t-elle à ses modèles d’éducation bohème tout en sauçant elle-même son auge faute de pouvoir la nettoyer à grands coups de langue.
En somme on me l’a jouée trois fois Cendrillon, se dit Marieke en consultant la carte des desserts (comme c’est elle qui invite, elle a conseillé Dolly et Molly de se taper ce qu’il y a de plus cher), Père a tenu parole en ne se remariant pas avant ses dix-huit ans mais sa Bettina m’a traitée exactement comme la femme et les filles du Docteur Jawohl et comme la mère du Capitaine, et d’ailleurs Adalbert, à propos de Bettina, a confirmé lorsqu’il est allé rendre visite à la chipie.
- C’est exactement ça: c’est la vilaine marâtre de Walt Disney aux doigts crochus. Comme je comprends que tu aies foutu le camp, Marieke!
Et c’est exactement ça aussi: son fils l’appelle Marieke, comme il a toujours appelé son père le Capitaine. Marieke a de la peine à imaginer que les enfants de Clara l’appellent par son prénom, mais cela se fait ainsi dans le petit clan indien qu’ils ont formé, jusqu’aux militants que lui ramenait Adalbert à la grande époque de la contestation – tous l’auront toujours appelée Marieke, va savoir pourquoi.
- Marieke?
- Dolly et Molly se sont mises ensemble pour la ramener sur terre.
- Marieke. Tu n’a donc pas envie de dessert?
- Si, je prendrai de leur sorbet à la rose…


Après le dessert, elle le leur demandé assez solennellement, ils la laisseront seule un moment, elle marchera jusqu’à la corne du bois, là-bas vers le promontoire dominant l’immense conque bleue du Léman, ce lac qu’elle a tant aimé traverser depuis que le Capitaine lui a fait faux bond, mais pour l’instant on lui présente son sorbet qu’elle va arroser de trois doigts de liqueur de genièvre (c’est elle qui, en douce, en a sorti une fiole de son sac à fourbi) et elle dit come ça de son ton le plus inspiré:
- Merci bien, au moins.
Cette dame assez stylée doit avoir l’âge qu’elle avait quand elle a vécu le plus triste épisode de sa vie, à la fin de la guerre, mais le pire n'a pas été pour elle la guerre, malgré les horreurs de celle-ci, le pire a été cet homme qu’elle a aimé comme une damnée, ce lâche comme ils le sont si souvent, ce catho de bonne famille qui n’a pas voulu de leur premier enfant, la charcutant lui-même avec ses instruments d’étudiant, ni du second qu’il lui arracha de la même façon par souci de convenance bourgeoise et de religion, tu vois ça, quand même pas qu’une fille d’ouvrier chef de syndicat et de suicidée s’en vienne entacher mon nom et ma carrière, oui Madame Assez Stylée lorsque j’arrive dans ton petit pays bien peigné je suis la ruine ambulante sortant des décombres encore fumants, et à vous ma révérence:
- Votre sorbet est délicieux.
Autour d’elle la conversation n’a pas tari; elle se sent bien Marieke, et ça se voit, elle fait semblant d’écouter mais sans doute Ludmila n’est-elle pas tout à fait dupe, qui sait combien elle aspire depuis quelque temps à s’envoler, destination le Sud suprême où l’attend, clope au bec, le Capitaine; autant qu’elle-même, Ludmila est pourvu d’antennes spéciales et peut-être même a-t-il déjà deviné que ce repas serait le dernier?
Statistiquement, pense Marieke tandis que la dame assez stylée croit bien faire en lui proposant un déca (et quoi encore, mijaurée, tu me crois incapable de supporter un bon shoot de caféine?), statistiquement il y a, sur dix mecs, un quota régulier de trois sales cons, je suis en mesure, n’est-ce pas Molly (qui en a fait la cuisante expérience avant de se rattraper aux branches de Billy) et Dolly, n’est-ce pas Ludmila? je suis et vous êtes, nous sommes en mesure de donner des noms…
Mais nous les emmerdons, poursuit Marieke qui n’a que faire de donner des noms, tandis que Molly, justement, fait voir ses MMS de Billy au restant de la tablée, nous les emmerdons car c’est à la bonne vie et aux bonnes gens que seront consacrés nos derniers pensers.
La lumière revient dans le film de sa vie avec le souvenir des bons types de la statistique: et voici paraître son artiste de frère Sigisbert et ses amis nos grands peintres amstellodamois, ou êtes-vous aujourd’hui mes chevaliers servants à la folle palette, où êtes vous Ger Lataster et Pieter Defesche dont les toiles m’ont accompagnée partout et reviendront à Dolly et Molly, où traînez-vous vos auréoles de saints clandestins, en quelle Utopie dont nous avons tant rêvé au long de nos longues nuits de rebelles?
La p’tite Clara me confiait ses Problèmes et c’était touchant de la voir se délester de ses humbles secrets de bonne dame dont je me gardais bien de me gausser, sachant qu’aucune peine ne se mesure ni ne se compare.
Et puis merde aussi: sans ce carabin de malheur je ne serai pas partie de là-bas, je n’aurais pas rencontré le petit chevrier aux casseroles aussi étincelantes que ses dents, pas de Capitaine non plus sans ce con-là, pas de Ludmila, pas d’Adalbert et par conséquent ni Dolly ni Molly, tu vois la cata?
- Marieke, eh bien Marieke, ne voulais-tu pas faire quelques pas? Marieke, la nuit va tomber…
C’était Adalbert qui la secouait, Adalbert auquel Marieke, rassemblant ses faibles forces, s’appuya pour se lever tout en lui désignant le sac aux trésors de la vioque dans lequel il suffisait de puiser pour régler l’addition, et, quelques paires de minutes plus tard à clopiner jusque là-bas, voilà qu’elle se tenait à la corne du bois où elle poursuivit et même acheva sa songerie.

Et voilà notre dernier tableau, se dit-elle avec une dernière pensée à ses amis rapins auxquels elle irait bientôt rapporter les derniers ragots de la vie.
Le Capitaine m’en a fait voir lui aussi, et mon fils Adalbert ne m’a pas épargnée non plus, mais les bougres sont du bon côté de la statistique, autant que vous deux.
Voilà le tableau: cette lumière du soir, tout ce bleu et cet or en fusion c’est ma vie nom de Dieu, tout ce bleu du lac qui a l’air d’une mer dans ses moments de rêve ou de colère, tout ce bleu de nom de Dieu qu’on croit qu’il n’existe pas alors que là je le regarde dans les yeux, allez regarde-moi foutu Vieux, regarde ce que tu as fait de la Marieke, regarde de ta myriade d’yeux de Dieu qui voit la fourmi noire sur la pierre noire au fond du trou tout noir, regarde tout ce bleu qui me boit, tout ce bleu qui fond en moi en déclinant là-bas dans l’outremer, regarde le bleu qui sombre, je te rends ma vieille peau Grand Esprit, Grand Tout, qui que tu sois, Gaïa ou Père de Iéshouah, je m’en fous pas mal de ton Nom, allez, allons, en allons-nous et ils s’en allent, je titube et ça va comme ça, je rends mon tablier dans lequel vous trouverez tout mon Amour.

Ce texte constitue l'avant-dernier chapitre du roman Les bonnes dames, achevé le dimanche 3 septembre.

 

Commentaires

  • C'est effectivement passionnant de pénétrer comme cela, au hasard, dans une oeuvre. Et dans la psychologie de personnages, dont on ne sait rien. C'est comme, en sorte,débarquer pour un repas chez des gens qu'on ne connait ni d'Eve, ni d'Adam, et en plus, comprendre ce qu'il se passe dans leur cerveau....C'est cela l'empathie, oui. La littérature conduit ceux qui le veulent bien à l'empathie. Quoique l'empathie peut également exister en dehors de la littérature, chez ceux qui savent ouvrir les yeux et observer.
    "Elle repensait à la question que le tendre Jim avait formulé ce soir-là, dans la chambre de Clara: que savons-nous des autres?": cela me rappelle un très beau texte de Philip Roth dans Pastorale américaine, que je tente de vous recopier:):) "On lutte contre sa propre superficialité, son manque de profondeur, pour essayer d'arriver devant autrui sans aattente irréalisable, sans cargaison de préjugés, d'espoirs, d'arrogance; on ne veut pas faire le tank, on laisse son canon ,ses mitrailleuses et son blindage; on arrive devant autrui sans le menacer, on marche pieds nus sur ses dix orteils au lieu d'écraser la pelouse sous ses chenilles; on arrive l'esprit ouvert, pour l'aborder d'égal à égal, d'homme à homme, comme on disait jasis. Et, avec tout ça, on se trompe à tous les coups. Comme si on n'avait pas plus de cervelle qu'un tank. On se trompe avant même de rencontrer les gens, quand on imagine la rencontre avec eux; on se trompe quand on est avec eux; et puis, quand on rentre chez soi, et qu'on raconte la rencontre à quelqu'un d'autre, on se trompe de nouveau. Or, comme la réciproque est généralement vraie, personne n'y voit que du feu, ce n'est qu'illusion, malentendu, qui confine à la farce.Pourtant, comment s'y prendre dans cette affaire si importante- les autres- qui se vide de toute la signification que nous lui supposons et sombre dans le ridicule, tant nous sommes mal équipés pour nous représenter le fonctionnement intérieur d'autrui et ses mobiles cachés? Est ce qu'il faut pour autant que chacun s'en aille de son côté, s'enferme dans une tour d'ivoire, isolée de tout bruit, comme les écrivains solitaires, et fasse naître les gens à partir des mots, pour postuler ensuite que ces êtres de mots sont plus vrais que les vrais, que nous massacrons tous les jours par notre ignorance? Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle, dans la vie. L'histoire de la vie, c'est se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant: on se trompe. Peut être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer, rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous, vous avez de la chance."

  • Merci, chère Marie, d'avoir recopié ce passage de Pastorale américaine. Philip Roth, avec Amos Oz, J.M. Coetzee, Hugo Claus et de rares autres, et aujourd'hui Jonathan Littell, est un grand révélateur de réel. La Trilogie (Pastorale, J'ai épousé un communiste et La tache) est pour moi de ces livres majeurs, comme Seule la mer d'Oz ou Etre san destin de Kertesz, mais également Les Bienveillantes. Et j'oublie mon cher William Trevor. Vous avez dit le mot: l'empathie. Je viens de voir un film étonnant, ou Rober McNamara confesse ses péchés de criminel de guerre virtuel. Son maître mot est, pour connaître l'ennemi: l'empathie. Phrases de chef de guerre, comme le SS de Littell. Pour les gens ordinaires que nous sommes, cette empathie va dans le sens de l'amour plus simple. Mais que ferions-nous pris dans un engrenage ? Il faut y réfléchir sans la passion équivoque des tueurs idéologues à la Max Aue (le héros des Bienveillantes) ou à la Dantec. Vaste débat. Je relis ces jours La tache de Philip Roth, avec cette merveilleuse rencontre du vieux prof qui se défoule et de son ami qui essaie de le comprendre. Le romancier Roth, réchappé du cancer, n'est plus le même que celui de Portnoy ou des histoires de couple et de sexe lassant. C'est si beau un écrivain qui mûrit. C'est si triste un écrivain (voyez le sinistre Michel Tournier) qui sèche sur pied et se flétrit. Quel temps fait-il ce soir à Tahiti ? Ici ce soir on est en plein arrière-été très doux..

  • "Que savons nous des autres?"...

    Peut être seuleument ce que nous imaginons, ressentons et fantasmons d'eux par le prisme de notre conscience qui n'a accès aux vérités captées par nos sens que par le terrrible filtre et biais de notre inconscient, quand toutes leurs richesses ou horreurs peuvent nous être à jamais inaccessibles... Et pourtant que de "choses" peuvent passer, même de qui ont ne sait parfois rien...


    "Tu souffres ami ?
    Pourquoi, toi si jeune, Ô mon ami très cher, toi si jeune, pourquoi maudire la vie ? Sacrilège !
    Ton âme dis-tu est enchaînée à la terre ?
    Travail ! Espère ! Aime! Lis!”

    Roger Martin du Gard

    Empathiquement...

  • Roger Martin du Gard et les Thibault.....Un roman très psychologiquement fouillé......
    Vous citez là, JLK, beaucoup d'écrivains que j'aime. Bien que je ne connaisse pas Hugo Klaus.
    Je suppose qu'il en est des écrivains comme des autres individus , il y en a que les évènements de la vie font réfléchir et évoluer, et d'autres qui demeurent éternellement figés et accrochés à un univers qui n'existe plus ...J'ai effectivement, à la lecture, la même impression de prise de recul sur la vie chez Philip Roth et chez Coetze. Sauf que Coetze a l'air très aigri, très malheureux. Mais les contextes ne sont pas les mêmes, et on devient je pense plus aisément aigri quand on attend beaucoup et qu'on tombe de son nuage devant les terrifiants pépins de la réalité à la Prévert! C'était du moins ma vision de la chose en lisant "Disgrâce", qui est un livre magnifique, mais qui laisse un goût amer.
    Trouver le temps de relire.....il le faudrait. "La tache" est un très beau livre, mais mon préféré de cette trilogie ( ils sont les trois excellement écrits) est bien Pastorale américaine. Je crois que c'est parce qu'il contient une réflexion très rare et très poussée sur notre propre rôle dans les malheurs qui nous tombent sur la tête.
    Pour en revenir à l'empathie ( et en parallèle avec l'autre discussion...je ferais une piètre critique littéraire, moi:):)
    j'ai bien aimé les phrases de Nancy Huston dans un entretien avec Pascale Frey. Elle y parle de sa mère qui l'a abandonnée à l'âge de 4 ans et dit : " J'ai toutes les explications qu'il faut, et à mon âge, je n'ai plus besoin de lui trouver d'excuses. J'ai toujours compris son comportement, même si je pense qu'il est inadmissible."
    Tout est dit, je crois. L'empathie, c'est comprendre ( enfin, essayer....). Ce n'est ni excuser, ni admettre.
    Un peu comme parlait Cyrulnik au sujet du passé ( et c'est valable pour l'histoire, qu'est donc l'histoire, sinon un passage de l'individuel au collectif?) : il ne faut ni oublier, ni utiliser. pour s'en sortir, il faut comprendre.
    Il fait très beau à Tahiti, et l'océan, devant moi , est bleu turquoise dans le lagon, plus sombre après la barrière de corail...
    Bonne journée!

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