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Classe d'eau

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Du bleu d’en haut il suffit de se laisser glisser le long des filins pour tomber juste au seuil de la classe d’eau, sur le promontoire dominant les fosses du Haut Lac, à la profondeur inspiratrice par temps clair autant que sous les neiges moites de décembre.


Votre arrivée est attendue dans le silence de l’aube que trouble à peine le passage des ombles. Votre seul désir de participer à la classe d’eau vous tient lieu de Welcome. D’ici ne seront écartés que ceux qui dénigrent l’exercice de l’Aquarelle Insoluble, ricanants ou sceptiques ; nul esprit médiocre ne sera non plus admis dans l’orbe lumineux, ni les aigres ni les ladres, ni les mesquins, les chafouins, les sournois, les perfides, moins encore les faux derches.


Ici s’acquiert l’art de l’Aquarelle Insoluble, auquel sera consacré ce premier cours d’été. L’étude de ce matin sera consacrée aux voltes d'eau de lumière blanche en transit submersible que vous exercerez en murmurant la ballade White in Night Satin à l’unisson des conques, seulement appliqués à vous laver le regard…

Peinture: J.M.W Turner

Commentaires

  • Laissons le pinceau nous prendre par la main pour une ronde de couleurs enfantines... laissons venir à travers nous la musique des formes et regardons les pigments s'accoupler à leur guise en se jouant de nos vains efforts à les marier contre nature... Nous verrons peut être alors apparaitre la grâce de l'instant...

  • Et bien, je suis vos conseils: j'écoute le Requiem de Fauré, mais pourquoi "insoluble"? Et qui a fait cette belle aquarelle?

  • De même qu'il y a des poissons solubles, il y a des aquarelles insolubles. C'est une découverte des profondeurs de surface enseignées à la classe d'eau par les hippocampes d'eau douce. Le maître donné en exemple est William Turner

  • C'est beau , luisant d'un bleu profond ...j'aime.

  • Merci chère petite note de revenir quand je pensais à vous en glissant sur mon filin, d'un long rappel de 60 m vers un petit lac ces derniers jours à Restefond...
    Des paysages lunaires, grandioses, qui auraient pu être d'un autre ailleurs, des treillis cam autour, comme on en voit apparaitre sur ce blog depuis quelques temps... Des scénario d'Apocalypse, de la folie humaine... et quelques jolis moments d'humanité et de présent...
    Amitié

  • Oouuah! Quel terrible présage que cette nouvelle illustration pour cette si jolie note... Que j'aimais ce Turner et que cette mort empétrée dans ses paradoxes et ses rateaux me glace et me dérange... perchée sur ses échasses pour laisser moins de traces... Chassons cette image: ce n'est qu'une pensée!...

    Je reviens de Balbec, où à la recherche du temps perdu j'ai fait quelques rencontres sur les vaches noires... Autres moi, autres vous... Enfin relu et compris El Des... de Nerval que je haissais... J'avais pourtant déjà entendu le cri des fées, me consolant dans la nuit du tombeau... Mais de l'Amenti, les messages n'en finissent pas de livrer tous leurs sens... Nouvel éclairage aussi de Baudelaire, Verlaine et Rimbaud... S'il faut comme Dante comprendre Virgile pour gravir la montagne, mon chemin sera long... Carpe Diem!

    J'y ai cueilli quelques fossiles pour vous mais j'ai perdu votre adresse terrestre... L'argile qui les a protégés pendant des millénaires se révèle un pastel très interessant dont je vous joindrai quelques batons!

    Je ne peux actuellement plus consulter la toile que de façon épisodique, mais votre blog reste une balise lumineuse.

    Amicalement,

    Fred

    NB Ravie d'avoir de bonnes nouvelles de Julie.

  • une dispersion de la lumière sur un mur d'eau...

  • Toujours autant d'émoi sur cette note et cette image, devenue fond d'écran...

    Commentaires oubliés qui me giflent de souvenirs... avez vous seulement reçu un jour ces bâtons d'argile des vaches noires, ma première huile qui y mène et ces poèmes sur ancres du mur de l'Atlantique... je ne l'ai jamais su...

    Et ces jours, toujours ce message à transmettre à un sourd, " An-Homme-Terre", qui m'a emmenée si loin dans l'histoire des hommes et de leurs croyances... De Mésopotamie, à Jérusalem, sur les traces de la Lointaine et des Chamans et pour rien, n'ayant jamais pu transmettre... au moins en aurai-je tiré quelques enseignements...

    Impuissance...

  • Mes remerciements ne vous sont pas parvenus ? Pas bien. Donc je vous les ressers ici:merci. Et bonne journée à la chamane du grand océan.

  • Il n'y avait dans mon commentaire aucun reproche cher JLK, mais je dois me rendre à l'évidence que certains courriers attendus disparaissent de ma boite au lettre ces temps ci...

    Amitiés de Bretagne où je reconstruis lentement, mais je l'espère surement mon petit temple intérieur!

  • Bonjour chère petite note, bonjour Jean-Louis!

    Je rentre de mon pèlerinage annuel aux Vaches Noires. Nouveau barbouillage plus apaisé. Chasse aux fossiles. Argile et patouillage...

    En escale à Panam pour faire visiter le Louvre aux neveux de province, j'ai retrouvé le Scribe assis et les Lionnes Noires... Toutes font perdre le Nord à la boussole, même celles qui ont un nombril et les trace d'un récent post-partum, engendrées donc et ayant engendré... Sacrées Vierges Noires!

    Vers l'ouest, alignement des tuileries, de la pyramide, de l'Obélisque de l'Arc et de l'Arche. Au bout des Tuileries, veillées par toute la mythologie grec, des roses trémières presque noires... Récolte de semences. En voulez vous pour votre jardin alpin?

    Repartant sur le chemin des bois retrouver le Cheval Bleu...
    Amicalement à tous,

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