UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le regard de Czapski

Czapski13.JPG
A propos de L’Art et la vie.

Il y a vingt-cinq ans ans que Joseph Czapski s’est éteint à Paris à l’âge de 97 ans, au terme d’une vie étroitement mêlée aux tragédies du XXe siècle, et notamment au massacre de Katyn dont il fut l’un des rares rescapés et des grands témoins (son livre Terre inhumaine fut l'un des premiers ouvrages documentant le Goulag),  finalement justifiés. Sous les dehors de cette figure “historique”, qui resta une conscience de la Pologne tout au long de son exil parisien (tant par ses articles dans la revue Kultura que par ses liens personnels avec les meilleurs esprits, de Gabriel Marcel à Czeslaw Milosz), Czapski apparaissait, au naturel, comme le plus simple et le plus libre des hommes, et son oeuvre de peintre témoigne le mieux de son aspiration constante à traduire ses émotions devant la beauté mêlée de douleur qui émane des êtres et des choses en ce bas monde.

Aussi sensible aux lumières du paradis perdu qu’à la tragédie de tous les jours, l’artiste vivait à la fois l’effusion de Bonnard et la tension de Soutine, qu’il rapproche d’ailleurs au sommet de ses admirations dans l’un des magnifiques articles réunis ici sous un titre qui dit bien l’enracinement de son oeuvre et de sa réflexion “dans la vie”. Bien plus qu’un livre “sur” la peinture ou “sur” les peintres, L’Art et la vie nous immerge aussitôt “dans” ce bonheur irradiant que la peinture nous vaut de loin en loin, dont Czapski ressaisit les tenants et les secrets avec une merveilleuse pénétration. Qu’il rende hommage à Nicolas de Staël, revienne sur l’héritage de Cézanne, s’oppose au despotisme ravageur de Picasso (avec d’éventuels repentirs), se rappelle une rencontre avec Anna Akhmatova, détaille l’art de son cher Proust, rende un hommage inattendu à Dufy ou célèbre l’“âme” de Corot, parle travail ou “paresse féconde”, Joseph Czapski nous sollicite avec passion et nous est, autant que dans sa peinture, plus présent que jamais.

Joseph Czapski. L’Art et la vie. Textes choisis et préfacés par Wojciech Karpinski. Traduit du polonais par Thérèse Douchy, Julia Jurys et Lieba Hauben. L’Age d’Homme, 244p.

CZAPSKI01.JPG

Commentaires

  • avant de décéder mon Père,Stanislas Czapski,lui même fils de Joseph Czapski m'a pécisé que je descendais de Joseph Czapski qui occopai une place importante en Pologne.

    J'aimerai en savoir plus sur sa vie
    merci de me contacter

  • Vous trouverez mon adresse e-mail sur ce blog, sous la rubrique A propos. J'ai des tas de choses à vous dire.

  • Merci pour les tableaux reproduits, c'est bien beau et en vrai ce doit l'être encore plus.

  • Bonjour Fabien, oui je vais devoir monter une expo Czapski sur ce blog. Quand j'aurai un moment, ça ne manquera pas...

  • bonjour,mon père s'appelait egalement Stanislas Czapski peux tu me donner des renseignements compl"emrntaire tele 0327654867

    en attendant bien amicalement
    D czapski

  • mon père qui est decédé depuis plusieurs années s'appelait Stanislas czapski et nous à dit sur son lit de mort que nous étions les descndants du comte Czapski de varsovie et moi même je suis son fils et je me nome Daniel
    daniel czapski

  • Bonsoir Daniel Czapski, merci de votre message. Vous pouvez me joindre par mail si vous le désirez. Jean-louis.kuffer@edipresse.ch.

  • Je vous dois d'être capable de prêter attention au nom de Czapski.
    J'ai acheté il y a quelque temps, "Proust contre la déchéance, Conférences au camp de Griazowietz" de Joseph Czapski, dans une réédition de 2011 aux éditions Noir sur Blanc, avec de nombreuses pages manuscrites de Joseph Czapski.
    C'est impressionnant comme cet homme a su, de mémoire, sans évidemment le moindre livre, parler de "La Recherche", en reconstituer de nombreuses scènes, lorsqu'il s'adressait à ses codétenus du camp soviétique de Grazovietz.

  • Bonjour, je souhaiterais juste apporter une précision après lecture du premier commentaire : "avant de décéder mon Père,Stanislas Czapski,lui même fils de Joseph Czapski m'a pécisé que je descendais de Joseph Czapski" ; Jozef n'a jamais eu d'enfants, et Stanislas était le frère de Jozef, non pas le fils.

  • J'ai connu à la fois Joseph et Stranislas : l'observation de Verene Czapska est tout à fait exacte, Joseph n'ayant pas eu d'enfants et Stanislas 3. Sébastien de Diesbach, apparenté à la famille czapski.

Les commentaires sont fermés.