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Docteur miracle du blues



Une touche jazzy de piano bien fluide, l’amorce ensuite d’un saxo nasal et voici revenu, la voix cavernicole et le swing plus ou moins chaloupant, un Dr John «pour le meilleur » puisant alternativement dans les coffres à trésors d’Anutha Zone, première étape londonienne, de l’hommage justement nommé Duke elegant, de Creole Moon zonant dans le bayou et du non moins fondamental N’awlinz – Dis dat or d’Udda, qu’on prononcera comme en Louisiane puisque Nawlinz est la version phonétique de New Orleans, dont Mac Rebenack (vrai nom du docteur) est un ornement notable. De ce dernier album cité, on retrouvera notamment la superbe version de Marie Laveau, et le classique Hen Layiin’rooster débité en complicité avec B.B. King.

De Londres à La Nouvelle Orleans, via son New York ellingtonien, Dr John touche à tous les rythmes et les genres, du blues à la rumba en passant par le funk à sa façon. Or cette façon, justement, qui consiste aussi à regrouper des musiciens de même tripe, entre autres invités, donne son unité à l’ensemble, la voix du cher grigou y étant évidemment pour beaucoup.

Contrairement à moult compilations, ce choix de dix-sept morceaux n’a rien enfin de la vitrine flatteuse, qui nous fait plutôt redécouvrir, par nouvelles mises en rapport, ce qui marque l’unité et la variété d’un art à la fois rugueux et raffiné, plein d’émotion et de ruptures à contretemps.

Dr John. The best of the Parlophone years. Parlophone.

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