Sous les ponts ou dans la steppe, il suffit d’un peu de chaleur pour se réconforter.
L’âme des corps, en outre, est comme révélée à la flamme vivante. Les tenancières sérieuses n’auraient jamais toléré le néon ou le chauffage central. Inversement, on voit mal ce qui égalerait le désir montant avec le feu.
Bref, même les plus crades et les plus brutaux ressentent la chose, et c’est alors comme un silence religieux qui se fait sous les ponts et les yourtes.
Les corps sont extraordinairement jeunes dans ces espèces de cavernes où se confondent à présent les râles de la flambée et du plaisir.
Ce sont des îles de lumière dans la nuit et l’on y voit danser des ombres nues. Puis ça boume à travers l’espace avec des soubresauts de locomotives lancées à plein régime. Tel étant, yes sir, le feu du sexe dans l’Univers.