
Celui qui à l’instigation de l’excellent Julien Green (1900-1998) écrit n’importe quoi au motif que c’est en écrivant n’importe quoi que l’on va dire quelque chose / Celle qui vaticine en apnée / Ceux qui parlent en langue comme les prophète biblique mais sans la barbe / Celui qui pète les codes de la rationalité morose et fait un malheur chez Léa Salamé / Celle qui a connu Ménie Grégoire à la thalasso et n’hésite pas à la qualifier rétrospectivement d’assez belle personne / Ceux qui peignent la girafe dans le tunnel jaune à taches noires / Celui qui pratique la libre association verbale à la manière des émules bavarois de Sigmund Freud / Celle qui a posé pour Lucien Freud dans le plus simple appareil au ravissement de quelques veufs mal voyants /
Ceux qui incarnent la libre expression de l’ère prélogique et ne se gênent pas de passer à l’acte / Celui qui s’exprime en octosyllabes parfois entrecoupés de pentamètres ïambiques appréciés des esthète mais pas que / Celle qui improvise volontiers ses sermons du culte dominical à la chapelle des Mal Lavés / Ceux qui émaillent leur discours de fin d’année de citationsdont chacune et chacun se plaît à identifier les auteurs à la séance de debriefing qui s'ensuit / Celui qui rêve tout haut même quand il parle tout bas / Celle qui a la parole si facile qu’on croirait que c'est emballé / Ceux qui délirent sur demande moyennant un grand cru en bouche et quelques fruits confits, etc.
Commentaires
Ceux qui viennent fendre l'unité du donné et l'évidence du visible pour dessiner une nouvelle topographie du possible / Ceux qui dansent le "Pelo telefono", la samba qui avait électrisé l'été 1917 avenue Rio Branco / Ceux qui s'émerveillent de la trichromie vert, jaune, bleu du premier drapeau du Brésil indépendant dont la disposition des étoiles est celle du ciel austral le 16 novembre 1889 à 8h30, heure de la proclamation de la république...