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  • Journal des Quatre Vérités, XXXIX

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    CHERCHEURS ET « TROUVÈRES ». - En lisant les 500 pages des 21 Leçons pour le XXIe siècle de Yuval Noah Harari, après les 1000 pages de Sapiens et d'Homo deus, je me dis que ce très brillant historien, vulgarisateur d’une parfaite clarté en dépit de sa considérable érudition, n’accorde pas assez d’attention à ceux que j’appellerais les « trouvères » du génie humain, strictement concentré sur le travail des chercheurs de toute espèce en sciences « dures ou en sciences humaines.
    Réduire les grands récits du XXe siècle aux entités idéologiques du fascisme, du communisme et du libéralisme clarifie évidemment la donne, mais sans quitter les seuls domaines de l’idéologie et de l’approche socio-économique du monde ; or la substance des multiples récits des multiples cultures humaines , le tissu interstitiel de ce grand corps à la fois divers et tenu ensemble de notre espèce singulière m’insatisfait par manque de détails ; et pourtant je me garderai de dénigrer l'historien israélien dont la lecture du monde a le grand mérite de ce qu’on pourrait dire la mise à plat du savoir général en attente de l’inventaire des détails particuliers, lesquels requièrent un regain d’attention généreuse. Un récit de l’époque sans considération des apports de la littérature et des arts de la même époque me semble décidément insuffisant.
     
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    À La Désirade, ce 1er juillet.- La période en cours voit proliférer Les théories complotistes de toutes espèces, évidemment liées à l’échappatoire que constitue la désignation du bouc émissaire, dont René Girard a tout dit et pas seulement dans son essai éponyme: tout autant dans Relire Clausewitz avec tous les détails historico-politiques qui s’imposent, ainsi que que dans ses analyses anthropologico-littéraires de Mensonge romantique et vérité romanesque et dans La conversion de l’art.
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    René Girard , comme Peter Sloterdijk, apporte les nuances essentielles d’une lecture du grand récit humain du dépassement de la souffrance et des turpitudes de l’espèce scandé par la poésie et les expressions multiples de l’art ou de l’imagination, et je ne cracherai pas sur la culture actuelle de masse parfois traversée par les fulgurances intelligentes de l’observation, comme dans la version coréenne de la série Designated survivor, entre tant d’autres produits de consommation de l’imaginaire contemporain. Faire feu de tout bois même pourri-mouillé me semble justifié, s’il réchauffe et éclaire, autant que disserter doctement dans le froid des laboratoires de la Recherche.
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    DE LA BONTÉ ET DE L'HONNÊTETÉ.- Un leitmotiv de la série coréenne en seize épisodes Designated survivor, qui reprend la structure de l’homologue américain avec des composantes liées à la culture et à la pratique politique de la Corée du sud actuelle, postule le choix, de la part du ministre Park, - survivant au massacre de deux cents de ses pairs du gouvernement, président compris, et autres députés, et devenant ainsi chef de l’Etat par intérim et pour soixante jours -, de l’honnêteté et de la bonne foi opposé au sempiternel cynisme des gens de pouvoir. Intellectuel spécialiste de l’environnement, comme dans la version originale de la série, où le président américain désigné après la destruction du Capitole s’impose comme une sorte d’anti-Trump, le personnage acquiert une véritable consistance de politicien humaniste (oxymore quasi provocateur) relevant de la dystopie riche de sens, bien moins « angélique » que ne pourraient le prétendre les cyniques de la Realpolitik.
     
    (À suivre)
     
    (À suivre)