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  • Révélations d'une nuit

     

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    Le dernier livre de l’auteur belge Michel Lambert, intitulé L’Adaptation, évoque la préparation d’un film inspiré par La jeune fille brune, autre roman du grand écrivain serbe Alexandre Tisma, où il est question de la révélation amoureuse d’une seule nuit, donnant lieu à une quête éperdue. Sensualité et mélancolie, sur fond d’âpre réalité, imprègnent ces deux projections romanesques «en miroir» d’une vibrante humanité.

     

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    Il y a de la scène primitive, d’une folle intensité, dans la rencontre d’une nuit, pour ainsi dire océanique, qui se réduit apparemment à l’effusion sensuelle de deux jeunes gens que les circonstances sépareront au matin, au regret probable de la jeune fille que le jeune homme écervelé n’aura pas su retenir.

    Y avait-il de quoi faire un roman de cette fusion purement sexuelle de deux jeunes gens qui se sont rencontrés le soir même, dans des circonstances dont le côté scabreux frise le sordide ?

    C’est évidemment la question qu’on pourrait se poser «à froid» sans avoir lu les premières pages de La jeune fille brune d’Alexandre Tisma, qui nous plongent immédiatement dans l’atmosphère glauque de ce premier hiver d’après la guerre où le sexe effréné relève de la compulsion collective.

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    Plus précisément, le narrateur de La jeune fille brune, dans le début de sa vingtaine, journaliste localier glanant les nouvelles de province au service d’un grand quotidien de Belgrade, s’est retrouvé dans un bled perdu du nord-est de la Voïvodine où, après une soirée bien arrosée en compagnie d’un courtier en bétail rencontré par hasard, il en est venu à partager avec celui-ci, dans une chambre de pension miteuse, une timide jeune fille brune aussi consentante qu’apparemment timide, etc.

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    L’art incomparable d’Alexandre Tisma, illustré par les romans saisissants que sont L’Usage de l’Homme, L’école d’impiété, Le Kapo ou Le Livre de Blam, notamment, tient à sa capacité de transformer la boue en or sans donner jamais, pour autant, dans l’édulcoration ou l’enjolivure. En l’occurrence, la «nuit de révélation et de pleine sensation de soi» que vivent les deux jeunes amants, évoquée en trois pages qui échappent complètement aux clichés «érotiques » conventionnels, concentrera, dans la mémoire du narrateur, la quintessence des «sucs de la jeunesse», et l’on comprendra que ses multiples tentatives de retrouver la jeune fille brune, à travers les années, en revenant dans la bourgade où il l’a rencontrée, n’a rien d’une chimère fantasmatique mais correspond à une quête d’un paradis perdu aussi pure que fut, paradoxalement, cette fameuse nuit de «baise»…

    Un climat à la Simenon

    J’ai parfois pensé aux romans «durs» de Simenon en lisant ceux de Tisma, dont les déchirures existentielles sont à vrai dire plus lancinantes – l’écrivain était de père serbe et de mère juive hongroise, et il fut anti-nazi autant qu’il devint anti-Milosevic -, et La jeune fille brune baigne aussi dans un climat physiquement très évocateur de la grisaille poisseuse des pays de l’Est à la fin des années 40.

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    Or on retrouve aussi cette «épaisseur» physique dans l’atmosphère et la tournure des personnages de L’Adaptation de Michel Lambert, dont le protagoniste est un cinéaste vieillissant fasciné (comme l’auteur au demeurant, qui en a préfacé une réédition) par le roman d’Alexandre Tisma.

    S’il y a une vérité humaine fondamentale dans la recherche du temps évaporé à laquelle se livre le protagoniste de Tisma, qui vivra à sa façon la cruelle découverte du vieillissement, la force du roman de Michel Lambert tient, bien en deça de la réalisation de son film, au récit de ce que vit son réalisateur dans sa propre vie amoureuse. Ainsi, l’espace, d’une nuit, va-t-il vivre lui aussi une fulgurante aventure passagère, dont la suite se développera cependant d’une façon tout autre que dans le roman de Tisma.

    Dans configuration historique et sociale différente, en milieu urbain contemporain (probablement à Bruxelles, où la hantise des attentats est bien présente) où se côtoient les divers artisans du futur film, L’Adaptation passionne par sa façon d’approcher le thématique du film en la vivant dans la réalité du roman, si l’on peut dire, comme un making of en aval.

    La brune et la blonde, deux faces d’un même symbole

    Si la jeune fille brune d’Alexandre Tisma incarne une forme de «quiétude» heureuse quoique imaginaire, bien différente est la fille blonde (amie de la brune) au prénom de Katia, qui s’esquive au début de la nuit fameuse mais que le protagoniste retrouve à travers les années, développant avec elle une camaraderie affectueuse et plus terre à terre.

    Reste alors, pour le cinéaste du romancier Lambert, à distribuer judicieusement les rôles de la brune et de la blonde, en travaillant sur le casting, non sans inclure son expérience amoureuse personnelle et celle de ses collaborateurs ou de son propre fils musicien.

    L’adaptation improvise avec la vie

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    Le roman de Michel Lambert pose, comme entre les lignes et non sans malice, la question du passage de l’écrit à l’écran, ou plus largement celle de notre lecture d’une œuvre et de son interprétation.

    Entre La jeune fille brune de Tisma et L’adaptation, en attendant le film qui s’inspirera, en Belgique contemporaine, d’une histoire remontant à plus d’un demi-siècle en arrière, au fin fond d’une mosaïque multi-ethnique promis à l’éclatement, ce qui perdure relève essentiellement des sentiments, des pulsions, de la passion, de la perception du temps qui passe et de ce qui en reste dans notre conscience avertie de la fugacité des choses.

    Si l’on se rappelle quelques exemples d’adaptations d’œuvres littéraires importantes au cinéma, l’on pourrait dire que la valeur des transpositions cinématographiques est proportionnelle à leur capacité de recréation à partir d’éléments parents. De même qu’une vraie lecture nous fait «manger» un livre, le digérer et en distiller les sucs, l’artiste de cinéma, comme le devrait un critique digne de ce nom, ne réussira son adaptation qu’en se libérant de l’imitation servile sans trahir l’émotion de base, et cela donne Gens de Dublin de John Huston, à partir de la dernière nouvelle (The Dead) du recueil éponyme de Joyce, ou L’inconnu du nord-express d’Alfred Hitchcock d’après le premier roman de Patricia Highsmith.

    Une page de L’Adaptation de Michel Lambert cristallise cette opération relevant de la magie poétique, qui évoque ces transits subtils et souvent éclairants entre des œuvres également inspirées et, souhaitons-le, inspirantes pour le lecteur et le spectateur : « Je faisais provision des lumières de la ville, magnifique titre de Chaplinme suis-je rappelé, jamais je n’en trouverai de pareil, et j’avais revu la scène de retrouvailles entre l’ancien clochard et la fleuriste qui avait recouvré la vue. Je songeai à toutes ces fois où j’avais été aveugle moi aussi, ne voyant pas ou ne voulant pas voir, mais peu m’importait ce soir-là, car il y avait de l’électricité partout, j’aimais ça, l’0agitation frénétique, les mensonges ne lettres de néon sur les enseignes, le coups de frein qui faisaient rougeoyer l’arrière des voitures, les étoiles lancées par les perches des tramways. Betty me manquait. Plus que mon chapeau. Plus que Hem’, plus que Marielle. Et même plus que cette nuit féerique à l’hôtel Ibis, dont on aurait bientôt pu fêter le premier anniversaire.

    Il ya, dans les deux romans de Tisma et Lambert, une dimensions proustienne qui renvoie au tohu-bohu de la recherche et, plus encore, au Temps retrouvé où le narrateur se trouve confronté, dans une scène devenue mythique, aux spectres grimaçants de l’ancienne société supposée la plus brillante du monde.

    Dans L’adaptation, la jeune actrice qui est supposée concentrer les deux personnages de la Maria brune du roman de Tisma, rencontrée au Royal du bled yougoslave, et de la Betty avec laquelle le réalisateur couche une nuit à l’Ibis belge, demande à celui qui incarne le narrateur: «vous voulez que je sois votre petite putain ? Votre petite salope ?». Et ce qui pourrait, là encore, considéré comme graveleux ou sordide, porte « quelque chose de fort, de définitif, de poignant même », qui planera sur le film autant que sur les deux romans à valeur d’élégies.           

     

    Alexandre Tisma. La jeune fille brune. Traduit du serbo-croate par Madeleine Stevanov. L’Âge d’Homme, 1992.

    Michel Lambert. L’Adaptation. Editions Pierre-Guillaume de Roux, 2018.

          

  • Dans la foulée de Jean Prod’hom

     

    « Novembre » s’ouvre à la rêverie...

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    file73znt5nv9pl41ni5lk9.jpg.jpegDéambulant à sa propre rencontre par vaux et collines, le cueilleur de tessons remonte, de ruisseaux en rivières, le fleuve des rêveurs itinérants. Pour nous rejoindre au pays des lacs et des âmes où nous attendent les enfants d’Anker et Walser le vagabond, après moult rencontres et observations. Leçon de choses au fil des mots…

    Je ne sais plus quel lettré diplômé écrivait, j’ai oublié où, que la littérature romande sortait de la 5eRêveriede Rousseau, lequel  disait lui-même – je cite de mémoire -, qu’un homme qui ne marche pas ne saurait bien penser ; et c’est en marcheur pensif, précisément, rappelant un peu les songeries d’un autre philosophe dans les bois, l’Américain Henry Thoreau,  que Jean Prod’hom, un certain 8 novembre, un sac léger sur le dos, s’engage dans un long périple à pied dont il tiendra le soir , sur sa tablette, le compte des « minutes heureuses » et autres moments de doute ou de blues, voire parfois d’énervement au vu des menées humaines.

    Celles et ceux qui ont déjà grappillé les fines notations poétiques émaillant les deux premiers recueils de Jean Prod’hom, à savoir lu Tessons (en 2014) etMarges (2015),retrouveront, en plus ample et dans la continuité d’un journal de voyage rappelant aussi, en mineur, les pérégrination du vieux poète Japonais Bashô (dont Richard Dindo, soit dit en passant, a tiré son admirable dernier film à découvrir ces jours sur nos écrans, ou encore les balades à travers lieux et temps de l’Autrichien W.G. Sebald d’ailleurs cité par l’auteur ; et tant qu’à multiplier les échos littéraires - sans faire assaut excessif de cuistrerie -, que justifie aussi bien une démarche relevant quasiment du genre littéraire, et notamment en Suisse romande, l’on ne peut que rappeler le Petit traité de la marche en plainede Gustave Roud, etc.

    Quand l’instituteur est un poète…

    J’espère ne pas vexer Jean Prod’hom en voyant d’abord en lui la crème des instituteurs, du genre qu’on se rappelle trente après notre dernière course d’école.

    Je ne sais quel genre d’enseignant il fut en réalité durant ses trente ans d’enseignement, mais le type que je suis virtuellement, de page en page,  le long de son chemin pédestre, de jachères à chardonnerets – il m’apprend en passant qu’on appelle « cabarets à oiseaux » certains arbrisseaux – en carrières ou en canaux, le long du Nozon ou de la Venoge puis à travers les paysages cévenols du Mormont sur les falaises duquel nous grimpions en nos jeunes année – ce type qui pourrait être un fastidieux pédant m’apparaît comme le roi des «régents» de nos premiers apprentissages, dans la pure tradition des bons maîtres d’école de notre meilleure littérature (de Gottfried Keller à Ramuz)  ou du cinéma suisse en noir et blanc ou en couleur, tels les instituteurs  de Quand nous étions petits enfants d’Henry Brandt ou du Tableau noird’Yves Yersin.  

    La figure de l’instituteur, et dès Pestalozzi, n’est plus très à la mode depuis que l’enseignant se confronte à des « apprenants », sans parler des profs d’université qui ont (plus ou moins) lyophilisé les lettres en prenant le relais des pasteurs moralisants.

    Or ce qu’il y a de bien avec Jean Prod’hom, c’est qu’il ranime une flamme dans nos yeux de mômes éternels  et garantit une nouvelle façon de transmission, que ce soit avec son blog (https://lesmarges.net) ou en consignant ici ses notes de passant profond.

    Comme il en va dans les récits de Sebald, il y a dans Novembreplusieurs «voyages dans le voyage», si l’on  peut dire, et par exemple, un soir à l’hôtel de la gare de Pompaples, au lieudit le Milieu du Monde  où Alain Tanner filma quelques plans de son film éponyme, Jean Prod’hom évoque, après la « fête des solitudes du vendredi soir », au café, l’émission de télé qu’il regarde après avoir regagné sa chambre et là, à propos du grand ethnologue Alfred Métraux, la citation de Michel Leiris, autre voyageur inspiré s’il en fut, selon lequel son compagnon de route avait été « un poète capable de faire vivre ce dont il fut témoin à celui qui le lisait (…) non point tellement quelqu’un qui écrit des poèmes, mais quelqu’un qui voudrait parvenir à une absolue saisie de ce en quoi il vit et à rompre son isolement par la communication de cette saisie». Or il y a de cela aussi dans la démarche de l’orpailleur Jean Prod’hom, qui relève bel et bien d’une forme de poésie.     

    Une stèle à l’ami défunt et l’immensité des choses

    Le départ du récit de Novembre est hautement symbolique en matière de filiation, puisque c’est à l’incitation de son vieil ami S., rencontré dans l’EMS de Chantemerle et dont les jours étaient comptés, qui l’a alors prié de le laisser s’en aller en paix en le renvoyant pour ainsi dire à lui-même, que Jean Prodhom s’est mis en route, et c’est plusieurs jours après avoir pensé à lui  sur les rives de l’ile Saint-Pierre chère à Rousseau qu’il apprendra sa disparition, le laissant alors dans un double sentiment d’abandon et de libération.

    Il y a donc du voyage intérieur, sinon initiatique, dans le cheminement de Novembrequ’il faut laisser au lecteur le soin attentif d’en découvrir les péripéties, à tout coup surprenantes, et le détail restitué avec ferveur et probité.

    « Laissez venir l’immensité des choses », disait Ramuz, - et la géopoétique de Jean Prod’hom rend bien les grandes largeurs de la nature sans donner jamais dans l’emphase -, à quoi son ami Charles-Albert Cingria répondait avec un clin d’œil : « Ca a beau être immense, comme on dit : on préfère voir un peuple de fourmis pénétrer dans une figue »…  

    JeanProd’hom. Novembre. éditions d’autre part, 315p.

     

  • Une flambée de haine

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    A propos de l’incendie de Notre-Dame et du déferlement, sur les réseaux sociaux, de propos plus abjects les uns que les autres. De l’imbécillité de la meute également déployée sur les plateaux de télé, avec le pompon au crétinisme de Cyril Hanouna.

    (Dialogue schizo)

    Moi l’autre : - Tu m’as l’air encore bien en colère ce matin : l’air des monts n’a pas dissipé ton humeur de massacre d’hier soir, pire que notre tristesse a voir partir Notre-Dame en fumée ?

    Moi l’un : - De l’air, en effet : c’est tout ce que je demande ce matin, de l’air et des fleurs, des fleurs et des mots pour le dire, des mots et des phrases limpides, de l’air et des mots justes, des mots clairs, des mots qui disent la beauté des choses. Dire la tristesse en voyant un symbole de foi, de beauté et de fidélité humaine en proie aux flammes ? Mais cela ne se dit pas : cela se ressent et l’on reste sans voix. En revanche, exprimer sa tristesse, d’un ordre aussi profond que la joie, devant la vilenie des mots, la bassesse des opinions éructées, l’abjection des arguments jetés à la diable par la meute anonyme, cela m’a été impossible sur le moment et me revient ce matin comme un retour de flamme, c’est le cas de dire. Mais tu me connais : je vais flamber de rage et ensuite le jour me verra filer doux comme l’agneau.

    Moi l’autre. – Loin de moi l’intention de relativiser ton indignation. C’est vrai que, depuis l’autre soir devant notre écran de télé, à tomber par hasard sur l’émission probablement la plus hideuse des programmes français, où la meute se déchaînait autour du thème de l’immigration, nous n’aurons pas assisté à une telle flambée de haine tous azimuts, où les mots crachés suggéraient autant de grimaces odieuses. Cela ne t’a pas rappelé une autre scène, le matin du 11 septembre, au zinc d’un certain bar parisien ?

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    Moi l’un : - Ah oui, et comment ! Les tours qui s’effrondrent pour la énième fois sur l’écran du bar en question, et le premier con qui s’exclame : « Sûrement un coup du Mossad ! », puis un autre éclairé : « Plutôt signé Bush, de mèche avec les Saoudiens ! », et hier soir la flèche de Viollet-le-duc en feu ne s’était pas effondrée que ça fusait de partout: «Manœuvre de diversion contre les gilets jaunes ! », « Tout à fait la main invisible des francs-maçons ! », ou encore « la punition méritée des chiens d’infidèles ! », en veux-tu, en voilà…

    Moi l’autre : - Et encore, tu t’exprimes là en langage à peu près châtié et pas dans le volapück avarié de la meute…

    Moi l’un : - Attention mon ami, tu vas te faire traiter de raciste élitique si tu cites texto «C la vergence du dieu contre les racistes coloniales», ou «Vous vous moquer de La Mecque et là vous laver voulu », ou encore l’idiote blanche et belge de service, l’épatante Opaline Meunier sans pseudo: « C’est que des briques, les copains, une charpente ça se reconstruit », etc.

    Moi l’autre. – Opaline Meunier a 2590 abonnés sur Twitter et a viré son tweet après 80 injures subies en 1 minute. Elle s’est un peu rétractée par rapport aux larmes de Stéphane Bern mais elle tient bon sur le thème de l’ «émocratie» sélective. Tu ne la suis pas à ce propos ?

    Moi l’un : - Plutôt mort que sur Twitter, et les tortillements d’Opaline me laissent de bois silicifié, qui participent au chaos de la meute. Le sanglot qui fait son show, larmes de notable comprises, me fait vomir. Voilà mon cher : c’est dit. Et si le feu prenait aux bibliothèques de notre compère JLK, ce serait du pareil au même : des larmes sans doute, comme pour Notre-Dame, mais au bois de mon cœur et à l’écart des réseaux. Would you be my follower ?

    Moi l’autre : - Yes my bro. Et pour Twitter, ce ne sera pas demain la veille. Comme notre compère JLK, j’y vois le parangon de la non-communication et le vecteur parfait de ce qu’Armand Robin appelait la «fausse parole».

    Moi l’un : - Le lieu par excellence de la jactance, où l’opinion jetée fait rage…

    Moi l’autre : - Comme l’autre soir sur le plateau de Touche pas à mon poste ?

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    Moi l’un : - À peu près exactement ! Là encore tu es d’accord avec moi, pour une fois ? Cette émission est un crime contre l’humanité, ou j’exagère ?

    Moi l’autre. – Tu as entendu ce qu’en a dit l’ami Roland Jaccard, l’autre soir, au sieur JLK, à propos de son expérience « sur le terrain » quand il a été convié au « débat » sur la prostitution ?

    Moi l’un : - Et comment ! Mais toi et moi, nous découvrions à peine cette foire d’empoigne : pas une seconde de débat sur l’immigration mais un concert d’invectives, au bord d’en venir aux mains…

    Moi l'autre: - C'était moins une !

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    Moi l’un : - Et c'est ce qui s’est passé au dire de Roland Jaccard : les furies du «contre» ont sauté à la gorge des défenseurs du «pour», et les vigiles sympas ont déboulé à la rescousse…

    Moi l’autre. – Un vrai cauchemar !

    Moi l’un : - Le show absolu. Prochaine édition : pour ou contre le feu à l’Elysée ! Ou peut-être mieux : faut-il cramer le Vatican ?

    Moi l’autre : - Chiche : on na va pas manquer ça. Ni toi ni moi ne sommes de bons paroissiens, mais là ça va flamber !