UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SMS

_DSC0060.JPGPour S. et F.

Je ne sais pas comment te le dire mais j’ai le sentiment d’être tellement légère en pensant à toi, je marcherais sur les rivières pour te revenir d’un lac à l’autre en passant par les glaciers dont l’eau des crevasses est du même bleu blanc sableux que tes yeux de noiraud mal rasé, tu es à la fois mon arbre et le creux dans lequel j’aime à me lover pour te dire des trucs à l’oreille; les autres n’en finissent pas de nous seriner que le monde c’est galère, mais avec toi c’est plutôt pirogue en hiver et brise-glace en été, ça vient, ça vogue, j’aime bien aussi quand on fait la mer avec les draps et ensuite quand on se repose sur le sable noir sous le ciel rouge comme au Costa Rica l’année dernière ; aussi personne ne grimpe comme nous aux arbres pour rejoindre notre cabane au Canada, et là c’est vraiment Byzance avec toi quand on est seul comme à Paris loin des manifs (ou bien dedans à lever le poing, ça dépend), ou en Colombie l’autre fois ou l’an prochain en Californie, mais là faut que je te quitte, j’ai moins le temps que le lac et le Pacifique réunis - je la fais hyper-court : LOVE U +++ Je T’M…

 

 

Aquarelle: Pieter Defesche.


(Extrait de La Fée Valse)

Les commentaires sont fermés.