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Dernière révérence


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Lecture du dernier roman de Jacques Chessex, Le dernier crâne de M. de Sade

 

-        Note sur le soufre, tiré de son Voyage à Naples.

-        À Charenton, en été 1814.

-        Sade est gros et malade, brûlé dedans et dehors.

-        Le narrateur parle du « monstre », non sans insistance parodique sur le ton punitif.

-        Qui souligne d’emblée le destin particulier de ce crâne.

-        Il parle de la « trempe dégoûtante » et de la « déplorable course » du Marquis.

 Relève le danger persistant représenté par ce crâne.

-        « Un vieux fou est plus fou qu’un jeune fou, cela est admis, quoi dire alors du fou qui nous intéresse, lorsque l’enfermement comprime sa fureur jusqu’à la faire éclater en scènes sales ».

-        Retour au 2 juin 1814.

-        Il a 74 ans.  JC en aura 75 quand il sera foudroyé.

-        Description clinique. Rien ne nous est épargné. M. de Sade a un « sexe modeste».

-        Le visiteur observe. Rien ne lui échappe.

-        C’est un jeune abbé espion du ministre de l’Intérieur : l’abbé Fleuret.

-        Sae a des facilités en tant qu’hôte de marque.

-        Il peut recevoir sa maîtresse Marie-Constance depuis 1804.

-        Mais il est plus étroitement surveillé que naguère, avec l’ancien directeur général Coulmier.

-        Le nouveau, Roulhac de Maupas est plus sévère.

-        Aux yeux de Fleuret, il a le crps ravagé mais  « la tête très claire ».

-        Fait fait bon usage de la jeune Leclerc, Madseleine, fille de la concierge.

-        Et du jeune Maniard, bientôt congédié par le directeur.

-        Dispose d’aiguilles à chapeaux et de godemichés en nombre.

-        Il invoque déjà « son dernier crâne ».

-        L’abbé Fleuret, 28 ans, lui plait bien.

-        Sade conchie la « sainte escroquerie ».

-        L’abbé remarque une « cage de luminosité ».

-        Comme un phénomène électrique. L’aura sulfureuse du Marquis.

-        À un moment donné il a une syncope.

-        M de Sade veut se confier à lui sur ses dernières volontés.

-        Pas d’autopsie ni aucune « saloperie de croix ».

-        Le docteur lui administre un sédatif anal.

-        Détaille le trou du cul de Sade. (p.31)

-         « Et tout cela qui sert d’enveloppe, de support corporel déchu, à l’esprit le plus aigu et le plus libre de son siècle.

-        Belle évocation des nuits d’été de Charenton.

-        Le diable est appelé  « le maître à rebours des soutes de l’ombre ».

-        Apparaît Madeleine Leclerc, « une vraie petite salope sous ses airs d’ange transparent. »

-        Il la paie avec des « figures », comme il appelle les sous.

-        Elle l’a approché à douze ans.

-        Polanski est battu !

-        Sa maîtresse  en titre ferme les yeux.

-        L’ancien directeur exigeait un rapport fidèle.

-        La mère Leclerc ferme les yeux à cause des « figures »…

-        Et maintenant (p.41) on passe à la coprophagie et à la communion particulière.

-        Madeleine doit faire caca.

-        Puis lui présenter l’étron et dire : « ceci est mon corps ».

-        Et le pipi : « ceci est mon sang ».

-        Commentaire : affreux sacrilège ou veillée d’un cadavre ?

-        Suit le détail des sévices subis par le Marquis.

-        Enculades au godemichet.

-        « Madeleine est friande de ces scènes ».

-        Il y a tout un code verbal pour nommer ces scènes.

-        Les « chambres » désignant les séances SM, la « maladie » désignant les règles, etc.

-        Il la pique cruellement, puis la branle pour la récompenser.

-        Le même soir il est au plus mal.

-        C’est « une grenade toujours prête à exploser »…

-        Après moult péripéties, Sade reste ici « dressé contre la Mort comme la sentinelle de son propre destin ! »

-        Le docteur Doucet s’occupe bien de lui.

-        Le chapitre XI qui suit commence par un paragraphe qui saisit le lecteur sachant comment Chessex est mort. (P. 55)

-        Comme une prémonition.

-        Il pense à ses écrits, qu’il planque et protège comme il peu.

-        Il est pris de frénésie anale.

-        La petite Madeleine lui est précieuse.

-        Le Journal est plein de ces notations, dont JC se sert.

-        Un jour, son aura de soufre roussit le bréviaire de l’abbé Fleuret.

-        Il est, plus précisément, entouré d’une bulle lumineuse évoquant une aura diabolique.

-        Un soir ll va creuser sa propre tombe.

-        Doucet lui a promis : pas d’autopsie ni de croix !

-        Une fois de plus, JC évoque très bien la nature environnante. Campagne de la Marne. Sacré poète…

-        « M. de Sade parle, les murs tombent, les serrures et les grilles cèdent, la liberté jaillit des fosses ».

-        Le génie de Sade irradie comme d’une pile atomique.

-        Une voix conclut à la sainteté de Sade : « Nous pensons qu’il y a la sainteté de l’absolu ».

-        Le 11 novembre 1814 paraît le jeune docteur Ramon. Auquel Sade s’attache illico.

-        C’est un amateur éclairé.

-        Quand il visite Sade, il avise le Génie du christianisme et moult autres livres

-        Ramon s’intéresse à la sodomie pratiquée par Sade.

-        Puis il y a un épisode méconnu, relatif à une évasion  fomentée par le sieur Launet, qui foire cependant.

-        L’abbé Geoffroy n’a plus confiance en Fleuret.

-        Sa soutane roussit sous l’effet de la bulle de feu.

-        Le 2 décembre 1814, son fils lui rend visite. Il est au plus mal.

-        Ramon l’assiste.

-        M. de Sade passe finalement après avoir pas mal suffoqué et éructé et bu de la tisane de thym des Alpilles.

-        On l’emmène à la morgue.

-        Ramon arrive à respecter la volonté du mort rapport à l’autopsie.

-        À la mi-aôut 1818, on exhume le corps et le crâne.

-        Magnifique crâne.

-        Ramon récupère le crâne et le met à l’abri. Jamais il n’a vu une chose si belle.

-        Le compare au crâne d’un père de l’Eglise.

-        Le narrateur s’interroge.

-        Ramon est disciple de Gall le phrénologue.

-        Comme le Dr Spurzheim, qui fait mouler le crâne en multiples après l’avoir emprunté à Ramon.

-        Lapoujade, assistant de Spurzheim, en grignote un bout.

-        Et devient sadiste dans la foulée, et se fait envoyer au bagne.

-        Et le crâne commence à courir et transiter.

-        Quelque chose de baroque et de comique dans cette migration.

-        Variation curieuse sur la relique.

-        Qui se multiplie comme les orteils de Notre Seigneur.

-        On le trouve au Musée de l’Homme de Paris.

-        Au château de Berto près de Bex, où se commettra un assassinat.

-        Puis le narrateur s’avance au premier rang.

-        Se demande ce que veut dire ce crâne ?

-        Episode du souper de M. de Sade. On lui sert une jeune paysanne qu’il déguste.

-        Le crâne a des caprices.

-        Le narrateur va le planquer dans une banque suisse.

-        Puis il le case à la clinique La Cascade (La Source lausannoise…) Où le rachète pour cent sous une « rose chirurgienne » plutôt chessexuelle que sadiste, du nom de Laura Kolb.

-        Et le roman s’achève au bord du lac, avec la doctoresse Laura Kolb qui ne quitte plus son crâne.

-        Va-t-elle se le fourrer au lieudit l’origine du monde ? Ce n’est pas dit…

-        Mais le crâne continue à « émettre » des ondes verbales : «Dehors l’étendue des vagues, des nuages, du ciel mobile ; dedans la cellule furieuse, la compression, l’enfermement jusqu’à la mort »

-        Laura dit au crâne des poèmes d’Euchendorff.

-        Par exemple : Tritt her und lass sie schwirren / Bald ist est Schlafenszeit…

-        Approche, laisse les battre des ailes, il va être l’heure de dormir…

-        Ou celui-ci, constituant la dernière phrase du roman : « Wie sind wir wandermüde/ ist dies etwa der Tod ?

-        Comme nous sommes las d’errer ! Serait-ce déjà la mort ?

-        La réponse ne s’est pas fait attendre…

-        CHESSEX Jacques. Le dernier crâne de M. de Sade. Grasset, 17op. En librairie le 6 janvier 2010. 

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