Celui qui estime une fois pour toutes que le style est une affaire de peau / Celle qui enseigne LeStyle aux petits Rimbaud du quartier Bellevue de la ZUP / Ceux qui considèrent que Jean d’Ormessier et François Nourisson représentent le top Dustyle / Celui qui pense (sans le crier sur les toits) qu’avoir DuStyle n’est rien si l’on n’est pas le style / Celle qui voudrait écrire comme Despentes / Ceux qui ne jurent que par LeStyle néobeatnik / Celle qui sait ce qu’est écrire mal ou bien nécrire / Ceux qui ont dit que le style de Ramuz était traduit de l’allemand / Celui qui prétend que le seul Céline est celui de Guignol’s Band / Celle qui se coiffe style Nothomb / Ceux qui racontent leur vie avec DuStyle / Celui que révolte la conviction majoritaire que le style et LeStyle reviennent au même / Celle qui estime que son labrador a plus de style que LeStyle de François Mitterrand nécrivain / Ceux qui ne s’intéressent qu’à l’inassimilable dans LeStyle / Ceux qui gardent en mémoire la phrase de Marcel Proust, dans Contre Sainte-Beuve (p. 303 ) selon lequel « les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. Sous chaque mot chacun de nous met son sens ou du moins son image qui est souvent un contresens. Mais dans les beaux livres tous les contresens qu’on fait sont beaux» / Celle qui ne s’intéresse qu’aux bégaiements des vrais styles / Ceux qui trouvent que le mot style ne devrait pas exister / Celui qui professe LeStyle comme une leçon / Celle qui balance à Guillaume Durand qu’elle n’a pas de leçon de LeStyle à recevoir / Ceux qui regrettent qu’il n’y ait point de Tribunal Dustyle, etc.
Image: LeStyle style Marc Levy.
Commentaires
bref : la mystérieuse affaire de Styles...
merci du sourire
bonne journée à vous
La société s'est tant stylisée qu'il m'est arrivé parfois de prendre une maison d'édition pour un salon de coiffure. Et réciproquement. Mais il y a pire : J'ai emmené, une fois, pour acheter de nouveaux enjoliveurs ma voiture chez un éditeur parisien ; il n'a bien évidemment pas refusé de me les vendre.
A part les 17.533 livres que je garde encore à La Désirade et autres planques discrètes, et que j'essaie vainement de fourguer à très bas prix aux derniers amateurs des terres émergées (1franc pièce, comme à l'Armée du salut qui les vend désormais au poids, 1 franc le kilo), je vous offre des catadioptres de rechange pour votre bécane à 77 francs pièce, un pianola muet à 353 euros (ce qui est donné vue le prix de la minute de silence), quelques cages à fauves (pourvues d'issues de secours) et douze hydrants + un enregistrement chanté par Teresa Berganza de l'inventaire de Prévert réécrit pour la scène par Gherasim Luca. Vous voyez que la littérature a encore de l'avenir, non mais...
Je ne discute même pas; je prends le tout à votre prix. Sachez tout de même que je vous paierai crash, en groupies de chansons niaises, parce que les autres devises ne sont plus ce qu'elles étaient, hélas, hélas.
Sur ces bonnes paroles, je vous salue avant de cliquer ailleurs...
J'ai toujours détesté ces histoires de style ...mais on te dit toujours qu'il faut connaître ces écoles seulement voilà on perd son propre style à s'agiter dans le moule des bien pensants !
Ceux qui font du style un stylet pour transpercer leur adversaire
Ceux qui dans leur château recherchent le style de leurs ancêtres
Ceux qui estiment que le style prime sur le fond
Ceux qui créent sans arrêt mais dont l’œuvre ne peut se rattacher à aucun style
Ceux qui croient que les styles ne se rencontrent qu’en architecture ou en musique
Ceux qui adoptent un style jeune pour paraître moins vieux
Ceux qui, pour avoir du style, écrivent dans la cire avec un poinçon, comme les Romains
Ceux qui revendiquent leur style comme écart par rapport à la norme commune
Ceux pour qui le style n’est qu’un format éditorial
Ceux qui à l’écran préfèrent le style Arial 11 à Times New Roman 12
Enfin il y a ceux qui n’ont pas de style du tout.