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Le volcan et la Sixtine

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Nouvelle traduction du chef-d’œuvre de Malcolm Lowry

Le livre « culte » de Malcolm Lowry, dont la composition connut des tribulations aussi épiques (de perte du manuscrit en incendie funeste) que sa traduction, a rassemblé, à travers les années et les générations de lecteurs, une manière de société secrète évoquée par le critique et éditeur Maurice Nadeau, qui en défendit la première version française de Clarisse Francillon avec une vaillance rapportée à l’ensemble de l’œuvre du grand écrivain anglais.
Comme on l’a vu pour les nouvelles traductions de Dostoïevski signées André Markowicz, la présente version de Sous le volcan (après Au-dessous du volcan, qui nous semblait plus évocateur…) nous propose bien plus qu’un lifting : une véritable refonte qui va « vers le français », au dam des obscurités et des tremblements envoûtants qui faisaient le charme hirsute de ce qu’on a dit une « Divine comédie ivre », mais au profit d’une plus grande fluidité et d’une meilleure intelligibilité. Autant dire que Jacques Darras, qui signe également la très remarquable préface, fait le chemin inverse d’un Markowicz remontant à la source parfois brute (voire brutale) du russe, sans donner pour autant dans l’altération des « belles infidèles » du début du XXe siècle. Entre les deux livres notre cœur balance, comme entre l’ancienne et la nouvelle Sixtine... Reste que c’est par Darras que le lecteur de 2001 trouvera le meilleur accès au labyrinthe de ce chef-d’œuvre crypté.
Sous le volcan, de Malcolm Lowry, nouvelle traduction de Jacques Darras.
Grasset, Les Cahiers Rouges, 549p.

Commentaires

  • CRYPTAGE DES CRYPTES

    Le meilleur accès d'un texte
    Conduit les rétrofusées
    En-dehors des dédales
    Que des méandres maritimes
    Elèvent et parfois rasent
    Le meilleur accès d'un texte
    Est une sortie non textuelle
    Que procure difficilement
    Les traductions ignorantes
    Des oreilles lectrices

  • Bonsoir cher JLK, cette nouvelle traduction date déjà de quelques années je crois. Elle a été précédemment éditée en grand format, je ne sais plus chez qui (Stock?). Enfin je dis cela, c'est surtout pour vous saluer. Bien à vous.

    PS : ce matin je feuilletais vos Passions partagées.

  • Ciao caro H. En effet j'aurais dû le préciser, c'est une réédition en Cahiers rouges et j'ai oublié de le rappeler tant j'étais ailleurs: je suis dans les Journaux de guerre de Jünger, plus précisément dans Orages d'acier que je redécouvre positivement. Merci pour votre signe et bonne vie ce mardi.

  • Je suis entièrement d'accord avec vous, ce nouveau titre est fort regrettable... "Au-dessous du volcan" est l'un des grands livres du siècle passé, une odyssée éthylique des plus poétiques. Le reste de l'oeuvre de Lowry est beaucoup plus inégal. Pour s'initier, le "Lunar caustic" (récemment réédité en 10/18) est à recommander.
    Bien à vous.

  • Encore un de ces livres dont le nom seul m'évoque mon ignorance... et quelques clichés : un Consul enivré et vieux, une atmosphère moite, une confrontation, des violences souterraines, la chaleur du tellurique. IL faudrait quand même que je le lise, et votre billet m'y invite. Et je n'ai pas envie de l'initiation préconisée en toute bienveillance par Bartleby. Si je dois y aller, allez hop ! Toute entière dans la fournaise, n'est-ce pas, et tant pis pour les scories.

    Clopine

  • Je l'avais lu il y a vingt ans déjà, et je pensais m'y replonger. Mais j'ai égaré mon exemplaire et je me demande s'il faut racheter la version Sous... ou Au-dessous... (en partant du principe que les deux sont sur le marché). Qu'est-ce que tu me conseilles?

  • On peut faire comme avec Ulysse. La version que je préfére (d'Ulysse) est l'ancienne, mais j'ai lu la nouvelle du collectif qui révèle souvent le texte sous un autre jour, alors qu'ici Darras nous ramène de la tonne sonore et picturale, si j'ose dire, au texte plus précisément détaillé. Donc je te dirai de lire Sous le volcan en ayant Au-dessous du volcan en regard. C'est d'ailleurs ce que je fais ces jours à temps partiel, car je lis en même temps les journaux de Jünger et un roman passionnant de Jorgen Volpi intitulé Le temps des cendres, où la langue ne compte pas trop en revanche...

  • Merci.

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