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De la réalité réelle

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 En écoutant Jacques Bouveresse à la radio...

Il faut regarder la vie comme elle est, me disais-je ce matin, un écrivain devrait regarder la vie comme elle est, enfin il devrait : il devrait prendre la vie comme elle est et la montrer telle qu’elle est, or j’entendais en même temps, à la radio, le philosophe Jacques Bouveresse, dans son cours au Collège de France, se demander dans quelle mesure on peut distinguer philosophiquement le réel, la réalité réelle, de ce qui n'est peut-être qu'une apparence, et ensuite avérer cette distinction dans les termes d’une vérité philosophique, et les mots du philosophe, le raisonnement du philosophe s’interrogeant à sept heures du matin sur la réalité réelle du monde en train d’émerger de la nuit, ces mots évoquant la réalité réelle me semblaient parler d’une autre réalité que celle que je me représentais autour de nous, je pensais à mon amie H. finissant sa nuit de garde à l’hôpital, je pensais à tous ses malades, je pensais à tous ceux qu’écrase le poids du monde et j’entendais le philosophe philosopher, cependant je me disais que ce n’était qu’un fragment du cours au Collège de France de Jacques Bouveresse et que par conséquent je ne pouvais pas en juger, d’ailleurs je n’avais nulle envie de juger le philosophe en train de philosopher car je me rappelais la réalité réelle d’une rencontre avec Jacques Bouveresse, quelques jours avant la mort de mon père, en mars 1983, je me rappelais les mots fraternels qu’il m’avait adressés lorsque je lui avais dit que je devais quitter le colloque auquel nous participions et retourner au chevet de mon père malade, je me rappelais la réalité réelle de la dernière journée de mon père et je me dis que ce dimanche-là m’est apparue la vérité de ma vie, attestant sa réalité réelle, mais je ne suis pas philosophe…

Commentaires

  • Juste un petit message pour vous dire que je viens régulièrement lire vos textes, et qu'ils trouvent souvent des échos en moi, d'une façon ou d'une autre.
    Je ne commente jamais mais je lis, je lis et j'apprécie ce blog qui est comme un îlot d'intelligence de la vie, comme l'affirmation d'une vision des choses et d'une sensibilité dont notre monde est toujours un peu oublieux...

  • C'est pour vous que j'écris. Ou disons que c'est pour le tu, le vous, les elles et les ils que je sens en moi, ou plutôt en nous...

  • Comme tout est bien résumé dans ces deux phrases Jean-Louis ! Merci, j'ai reçu 24 heures !

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