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Les pleureuses


C’est à celle qui la première touchera les pieds du mort.
On ne voit qu’une noire ondulation dans les psalmodies. C’est à la fois déchirant et intolérable (d’ailleurs cela a fait du potin dans l’immeuble partiellement affecté aux réfugiés où ces rites ne sont pas encore connus; les citoyens réguliers ont d’abord cru qu’on avait joué du couteau chez les Aigles; les flics ne se sont même pas déplacés cependant, avertis qu’ils ont été par l’ethnopsychiatre dont l’assistant a fait le joint; on s’est alors entendu pour que ça ne dure pas plus d’une plombe...)
Le type a la cinquantaine. Du genre paysan déplacé. Un visage de bois sculpté qui paraissait martelé par le désarroi et que la maladie a délivré tout à coup de son obsession de rentrer au pays.
Dans leurs sanglots elles le comparent à un arbre. Il n’était le père de personne mais son autorité était incontestée. Il ne parlait jamais de ses conquêtes mais on devine ce que signifie leur désir de toucher l’ivoire de ses pieds.

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