
(En mémoire de Thierry Vernet)
Le soir la mer n’en finit pas,
dans l’ombre ralentie
d’aller et venir sans fracas
sans éclats, sans envies,
sans plus aucun élancement,
comme nous écoutant…
Nous sommes là tout silencieux
songeurs et sans voix,
muets entre les deux ombrages
de la mer et des bois ;
tout se tait sous le grand ciel bas
tout ne semble que paix…
Un nuage immobile passe,
ni d’hiver ni d’été
la nuit l’effacera sans trace
mais sans nous retourner
nous l’aurons oublié
comme la grâce de l’Instant
reçue comme en passant…
Peinture: Thierry Vernet.