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  • Concerto

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    Il n’est plus là même pour moi,
    quand il est au piano,
    et j’ai beau me faire oublier:
    cela même est de trop
    comme si l’ombre d’un cheval
    piétinait l’idée seule
    que je puisse ne pas écouter
    le divin concerto…
     
    L’univers est tout harmonie,
    tout armes et mélodies,
    tout vacarme et polyphonies,
    mais je suis d’avant la musique:
    je chantais innocente,
    et parlais doucement aux orages
    avant tous vos tapages .
    À l’usine ils m’auront donné
    le nom de Mélusine…
     
    Moi je suis plutôt opéra:
    j’ouvre les bras au monde,
    j’aime à l’unisson des divas
    moi je ne suis que mélodies
    de musique légère,
    moi les fanfares militaires
    moi les tendres Lieder -
    et l’ombre immense danse
    au piano des années…
     
    Peinture: Théodore Géricault, Mazeppa.