« dibujamos una puerta
y escondidos
nos dimos a lo abierto » (*)
(Mario Martin Gijon, el encuentro)
Je rebondis jusqu’à l’oiseau
qui m’esquive d’une aile :
enfants, nous étions hirondelles
envolées des boisseaux,
dans nos cahiers bleus étoilés
des traces de nos mots…
Certain d’entre nous comme le merle
modulait à l’écart,
dont les fées cherchaient le regard,
mais l’orgueil l’esseulait
et le soir venait, et la nuit
qui déferle sans bruit…
Nous ne nous laisserons porter
à notre âge allégé
que par les airs habités
des maisons de nuages
où vont et viennent les nuées
de passereaux volages…
Aquarelle JLK.
(*) "nous avons dessiné une porte
et cachés
nous nous sommes donnés vers l'ouvert".
(Traduction de Miguel Ángel Real,
dans l'Anthologie poétique bilingue parue à L'Harmattan
sous le titre de La Chair des heures).