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Le Temps accordé

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(Lectures du monde, 2022)
 
Fauteurs de guerre, Nobel de littérature et promesse d'un nouvel enfant...
 
Ce vendredi 7 octobre. – J’ai réintégré ces jours le cercle magique de mes grandes lectures, d’abord avecc celle du Magicien de Colm Tóibín, auquel j’ai consacré ma dernière chronique, et ensuite en faisant retour au Docteur Faustus dont j’ai retrouvé mes notes très minutieuses d’il y a plus de quarante ans, avec l’impression d’en avoir tout oublié et l’intention ferme, dans cette troisième lecture (certaines notes marginales m’indiquent que je l’avais reprise en 2004) de lire tout de A à Z et de m’efforcer de tout comprendre et de tout assimiler.
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Avec Colm Toíbin, déjà, j’ai eu le sentiment de me retrouver dans cette zone sacrée de la grande littérature – à laquelle ne participe guère à mes yeux la brave Annie Ernaux, gratifiée hier d’un Prix Nobel de littérature confirmant l’impression que l’académie suédoise se complaît dans les étroites largeurs du politiquement correct et de la bien-pensance -, et la relecture, ce matin – le stratus étant en train de se dissiper dans le bleu lacté du ciel – des 5o premières pages du Docteur Faustus m’a ramené dans le sérieux tout pur de nos enfances, lorsque nous observions la Nature avec de grande loupes et autres télescopes, le personnage du père paysan d’Adrian Levetkuhn, Jonathan aux boucles blondes et à la pipe de porcelaine, faisant figure de grand initiateur non académique attaché à démêler les mystères du vivant aux «écritures» aussi belles qu’indéchiffrables évoquant, sur des coquilles de gastéropodes, les langues anciennes du type araméen, etc.
 
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Qui a saboté le gazoduc Nord Stream 2, et qui en avait le premier intérêt ? Il est de bon ton médiatique de « regarder ailleurs », mais nos yeux d’Européens risquent demain d’en prendre plein la vue, et l’air de faux-cul de Joe Biden me semble résumer la situation autant que l’accusation du chien de Dame Clinton.
Un jour, si nous coupons à l’apocalypse nucléaire, nous nous rappellerons peut-être ce dialogue de Joe Biden avec une journaliste, qui a pour ainsi dire valeur d’aveu :
Joe Biden : « Si l’Allemagne, euh si la Russie envahit…alors il n’y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin. »
La Journaliste : « Mais comment allez-vous faire cela, exactement, puisque… le projet est sous le contrôle de l’Allemagne ? »
Jo Biden :« Nous le ferons …Je vous promets que nous saurons le faire. »…
Et le chien d’Hillary Clinton ventriloque de conclure : - c’est la faute aux Russes.
 
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Est-ce faire insulte au féminisme que de s’interroger sur la légitimité de l’attribution du prix Nobel de Littérature à Annie Ernaux ?
Ma réponse par une question sera : n’est-ce pas faire insulte à la Littérature en la soumettant aux critères du féminisme, de l’affiliation politique de tel écrivain ou de ses préférences sexuelles ou culinaires ?
Dans la logique ondoyante des académiciens suédois, qui nous ont fait découvrir, l’an passé, les très étonnante Louise Glück, dont le génie poétique original méritait absolument l’exergue (mais plus qu’Adonis, plus que Mahmoud Darwich ?), couronner cette année une honnête auto-mémorialiste dénuée de style mais cristallisant sans doute l’esprit d’une époque satisfait évidemment la « morale » ambiante, que Nietzsche appelait plutôt la « moraline »...
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Mais la Littérature là-dedans, avec une grande aile ? Disons qu’après avoir couronné Sully Prudhomme et non Marcel Proust, après avoir « zappé » Céline, Borges et Nabokov, et intronisé Bob Dylan au lieu de Philip Roth, le choix d’Annie Ernaux se défend autant que celui d’Elfriede Jelinek ou de Kazuo Ishiguro. Et après ? Après c’est toi qui décides, vu que ton avis personnel et sincère est sans prix…
 
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Joie et tristesse du jour : joie que l’an prochain nous fera cadeau d’une petite fille, et tristesse de ne pas associer Lady L. à notre joie…

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