«Ne me secouez pas, je suis plein de larmes» (Henri Calet, Peau d'ours)
Les vagues de chagrin remontent,
on ne sait d’où ça vient,
on ne sait ce que ça raconte
de malheur enfantin...
Tu te tiens droit sur ta douceur,
la vieille dans son train,
l’air égaré, retient ses pleurs,
et le dieu pharmacien
faillit à peser la douleur...
La tristesse est océanique,
dormeuse aux yeux ouverts
ou déchaînée en jeux pervers,
insensible aux suppliques ...
Le chagrin n’a fait que passer,
et les ailes brisées
tu restes, en ta mélancolie,
à chanter sa beauté...
(Peinture: Hugo Simberg, L'ange blessé, 1903)