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Vis comica

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À propos de l'irrépressible drôlerie du drame vécu sans l'être par les 72 hétéronymes de Pessoa, alias personne...

De fait il y aurait à rire aux éclats tant l’affaire semble sérieuse à voir les grands airs de ces lettrés emboîtés les uns dans les autres comme autant de poupées russes; de quoi se désopiler à les voir se voir écrire au miroir en invoquant leur transparence, et s’écrire de plus belle les uns aux autres à travers fumées et frontières, en cénacles confinés ou en cercles concentriques non moins qu’excentrés jusqu’aux étoiles du papier peint; oui vraiment il y aurait à s’esclaffer à se repasser le film de l’épique époque si ses acteurs n’étaient aussi désarmants de candeur rouée et de naïveté jouée – ou l’émotion aurait sa part, sinon la sentimentalité.

À genoux dans la chambre des enfants, Fernando tombait-il vraiment le masque devant ceux-ci quand il pouffait de concert ?

C’est aussi probable que son entière sincérité quand il se proclamait « investigateur solennel des choses futiles » en faisant, ou pas, semblant d’y croire.

Le comique de la situation, par delà la feinte ordonnance disciplinée des heures de bureau, supposait plutôt le rire sous cape, avec une façon particulière de dramatiser qui tenait à vrai dire de l’exorcisme - tant à exagérer, que l’on ne me soupçonne pas de noyer la sardine dans sa caque ensoleillée puisqu’elle fait bel et bien tache mouvante au plafond du café où je siffle mon eau-de-vie en douce -, mais ceci sans forcer le ton, toujours sous le couvert du fameux sourire asiatique relevé par les témoins oculaires directs, sans brandir rien qu’un stylo style scalpel que ne faisaient trembler que ses quatre-vingt clopes par jour, velléitaire hyperactif aux airs malicieux de « noble voyageur »...

Rire de toute cette littérature et de ses tours de papier maculé défiant l’usage du mixer et de la machine à coudre ? Assurément, n’était-ce que pour déjouer le double complot des coucheries molles, des geôles domestiques et des commentateurs mondiaux, en affirmant que ce n’est rien – juste de quoi se poiler !

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