Pour Aloysius et son double.
Les garçons qui font la vaisselle
n’ont plus l’air emprunté
de leurs pères aux noires aisselles,
quand ils buvaient le thé
au milieu de leurs péronnelles.
Les garçons tricotent en riant
des bonnets d’opéra,
et se coulent ainsi que des chats
dans les lits des divas
qui les cajolent en ondulant
de leur valseur valsant.
Les garçons seront désarmés
si vous les gourmandez
ou les privez de leurs jouets,
ou les montrez du nez
dans les vestiaires mal aérés.
Les garçons de ce temps voudraient
tant qu’on les courtisât
qu’ils se tendent soudain
dans leurs tenues d’équitation
aux éperons têtus,
et les voici tantôt saillant
et tantôt ferraillant,
se lançant fiers dans la bataille
des messieurs qu’on empaille...
Peinture: Bronzino