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  • À Cracovie en mai dernier

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    Pour Barbara et Richard Aeschlimann, en lisant Mystique pour débutants d’Adam Zagajewski.

     

    Ce Polonais verrait l'Arno
    sans lever les paupières
    par la seule toupie des mots
    se jouant des barrières,
    me disais-je cette année-là,
    revenant de Florence
    sur ce banc en retrait
    dans les jardins de Cracovie -
    tout à ma souvenance.

     

    L'étoile filante parlait,
    revivant cet émoi
    que les arbres vus de là-haut
    lui avaient inspiré;
    les fleurs vues des tours du Wawel
    m'apparaissaient d'en bas
    comme en reflet dans l'eau du ciel.

     

    C'était en mai dernier,
    j'étais venu pour visiter
    le musée dédié à l'ami
    de Solidarité,
    maître aussi de Zagajewski
    dont je lisais là-bas
    les poèmes délivrés du temps
    tant que des barbelés
    en sa Mystique pour débutants.

     

    Dans Le train pour Maisons-Lafitte
    il évoquait Czapski
    perdant la mémoire des objets.
    Mais à Cracovie toupillaient
    ses mots lestés de vie.

    (À la Desirade, ce 9 avril )

     

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  • Ceux qui n'ont le sexe qu'à la bouche

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    Celui qui baise à la louche la mégère soupe au lait / Celle qui se la joue violoncelle / Ceux qui te voyant lire pointent la fiote / Celui qui inscrit son fils Ange-Marie à la boxe / Celle qui joue du billard sans queues / Ceux qui ont des couilles comme des nibards / Celui qui masse par Internet diverses femmes déshonnêtes / Celle qui appelle ses seins mes prépuces / Ceux qui ne sucent pas mais avalent tout / Celui qui bande à part en savourant son lieu noir / Celle qui lance la théorie du gendre / Ceux qui ont tout en mains y compris la colle / Celui qui ne se branle point à l'école en sorte d'arriver pur à l'examen / Celles que troublent l'aveu à la télé de leur oncle qu'elles croyaient tante et qui célèbre le parapente / Celui qui à poil se reconnaît du poil au cul à l'instar de la star Patrick Juvet / Celle qui ne sait plus où elle en est quand l'infirmier lui dit j'aime vous voir bandée / Ceux qui ne pénétreront pas la femme au serpent bilingue / Celui qui devient dingue à se voir si belle en son miroir de jouvenceau pucelle / Celle qui rougit en découvrant sa phlébite / Ceux qui disent à leur fils maintenant que tu as un zob fais ton job mon Bob / Celui qui remercie sa mère de lui avoir tricoté sa jaquette si joliment flottante / Celle qui se retient à l'outil de pionnier du tringlot quand il fonce sur sa moto / Ceux qui ne voient pas la différence quand le gouvernement les baise par derrière ou devant / Celui qui le fait à l'italienne sur demande / Celle qui prétend que le Valaisan Meizoz s'est fait Annie Ernaux dans sa garçonnière de suceur de mots / Ceux qui prédisent au missionnaire qu'il va pondre un marmot s'il arrête de le faire par derrière, etc.


    (Cette liste a été commise d'une main en lisant de l'autre le dernier opus de Jérôme Meizoz, Faire le garçon, comme son titre l'indique, à consommer sans modération ni pénétration non consentie par le canton du Valais).

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