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  • Vallotton l'extrême

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    À propos de l'expo qui s'ouvre ces jours au Grand Palais, à Paris, et d'un petit livre d'une pénétrante   justesse sensible de Maryline Desbiolles.

     

    Félix Vallotton (né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925) fut sûrement l’un des artistes du début du XXe siècle les plus originaux issus de notre pays, même s’il réalisa l’essentiel de son œuvre en France – dont il prit la nationalité en 1909 -, autant comme peintre que pour ses travaux de graveur extrêmement prisés, ses écrits critiques et ses ouvrages littéraires, dont le roman La vie meurtrière est aussi à redécouvrir. Comme celle de Ferdinand Hodler, son quasi contemporain, l’œuvre très dense de Vallotton (son catalogue raisonné compte plus de 1700 titres) a déjà fait l’objet d’une redécouverte (via Paris, Zurich et Martigny), où les aspects les plus novateurs de sa peinture furent mis en exergue, notamment avec ses paysages proches des nordiques Munch et Nolde, de Cuno Amiet ou de Hodler précisément.   

    Vallotton02.jpgArrivé à Paris à dix-sept ans, le jeune Lausannois se mêla bientôt à la vie artistique et littéraire parisienne, proche notamment des Nabis (terme signifiant « prophètes ») qui s’éloignaient de la représentation « fidèle » pour intensifier la couleur en aplats et privilégier la ligne et la synthèse des formes dans une transposition radicale de la nature. Surnommé le « Nabi étranger », Vallotton fut ainsi proche de Vuillard et de Maurice Denis, le théoricien du groupe. Pour autant, l’œuvre de Vallotton ne se borne pas à une «manière» d’école, se développant sans cesse et comme par à-coups, avec autant de « pannes » que d’avancées.

    On connaît évidemment l’implication du graveur dans son époque, illustrateur des mœurs intimes ou publiques, aux accents souvent incisifs, voire polémiques, mais on retrouve surtout, ici, le grand coloriste et l’inventeur d’espaces nouveaux. Au tournant du siècle, Les Blés (1900) marquent une stylisation radicale du paysage, mais l’art de Vallotton n’exclut ni la foison ni le lyrisme, ni non plus les sombres échos de ses dépressions et de la Grande Guerre, au lendemain de laquelle il peint l’expressionniste Paysage soleil couchant de 1919, sombre merveille. De la guerre même, où l’engagement volontaire lui a été refusé, il laisse en outre une évocation quasi abstraite de Verdun (1917) qui frise l’abstraction tout en suggérant la déshumanisation par de furieuses diagonales opposées où ne s’animent que feux et flammes. Si les nus de Félix Vallotton semblent parfois « plombés » par une sorte de crispation puritaine, et si ses natures mortes et autres intérieurs s’ « éteignent » parfois en dépit de la tension qui les habite c’est dans ses paysage que le peintre paraît donner sa pleine mesure libérée, même endiablée. 

    Vallotton04.jpgQuelle fulgurance et quelle liberté, quelle poésie douce et dure à la fois, glaciale et brûlante  que celle de Vallotton ! Vallotton est aussi suisse et fou qu’un Hodler, en plus ornemental parfois (même s’il y a aussi de l’ornement de circonstance chez Hodler) mais aussi débridé dans ses visions, et notamment dans ses crépuscules incendiaires et ses à-plats véhéments.

    Vallotton avait treize ans de plus que Ramuz. Il laisse 500 peintures et une masse de gravures illustrant, avec une virulence expressionniste plus germanique ou nippone que française, la chronique d’une époque. Proche à certains égards d’un Munch, notamment face au désir, mais moins libre et sensuel, moins tragique aussi, que celui-là, du moins en apparence: plus coincé, plus glacé. La ligne plus  importante chez lui que les couleurs. Un sourire pincé à la Jules Renard, surtout dans ses gravures. On l’a dit peintre de la raison, mais c’est un jugement par trop français, car la folie couve là-dessous...

     

    Paris, Grand Palais, du 3 octobre 2013 au 24 janvier 2014.

    Maryline Desbiolles. Vallotton est inadmissible. Seuil, coll.Fiction & Cie, 48p.

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  • Sinistrés de l'enfance

    Kasischke09.jpgNote de l'isba (39)

     

    Leila et Chloé. - "Rien n'est prévu pour les sinistrés de l'âme", écrivait Henri Calet au souriant humour triste, mais c'est plutôt aux sinistrés de l'enfance que me ramènent, ces jours, deux livres de femmes qui font mal.

    C'est d'abord À Suspicious River de Laura Kasischke, dans l'univers de laquelle je me suis tardivement immergé à la lecture d'Esprit d'hiver, sombre merveille et dernier de ses romans traduits, alors que son premier livre exsudait déjà la plus grande détresse d'enfance qui se puisse imaginer, dans une atmosphère à la fois très glauque, très pure dans l'abjection et d'une irradiante poésie.

    Chloé01.jpgEnsuite j'ai commencé de lire, hier soir, Où le sang nous appelle de Chloé Delaume et Daniel Schneidermann, étonnant récit à deux voix alternées et singulier dialogue d'une femme un peu monstrueuse et d'un quinqua mal remis de s'être fait larguer, tous deux figures notables des médias mais se révélant tous deux immédiatement troublants de vérité dans ce double récit où les blessures d'enfance, surtout chez Chloé, comptent pour l'essentiel.

     

    Ecrits au sang. - Le rapprochement entre Laura Kasischke et Chloé Delaume pourrait sembler indu, et pourtant il se justifie en l'occurrence par une coïncidence dramatique et leur écriture respective, où le corps et le sang parlent. L'écriture de Laura Kasuschke, plus profondément poétique, aux résonances polyphoniques plus amples, est celle d'un médium des sentiments et des sensations, aboutissant à des fictions merveilleusement élaborées. Celle de Chloé Delaume, plus brute de décoffrage mais d'un rythme effréné et d'une touche nerveuse, impressionne également par sa violence dépassée et sa crânerie feinte - sa dégaine mariole cachant des plaies à vif, sur fond de tragédie familiale.  

    Chez l'une autant que chez l'autre: même honnêteté et même courage à dire l'indicible et à exorciser le chaos de la vie foutue en l'air par... par quoi ou par qui: c'est ce qu'on va peut être savoir mais ce n'est même pas sûr...

     

    Kasischke02.jpgL'exorcisme des mots. - Faut-il avoir vu sa mère assassinée pour comprendre les mots d' À Suspicious River ou de Chloé Delaume ? Faut-il avoir vécu ce que Leila, la protagoniste offensée et humiliée du premier roman de Laura Kasischke, et la petite Nina, alias Nathalie Abdallah, devenue Chloé Delaume en littérature, ont enduré en leur enfance respective, fiction pour la première et réalité pour la seconde, en assistant au meurtre de leur mère par leur oncle ou leur père ? Evidemment pas, pas plus que l'état de parricide est requis pour lire Les Frères Karamazov...

    Calet2.jpgCela paraît niais de le rappeler, mais notre époque de haut narcissisme et de basse curiosité, où le fait divers sordide est élevé au rang de littérature, y contraint. Ainsi La belle lurette d'Henri Calet, qui évoque les désarrois ordinaires d'un enfant parigot en milieu popu, en dit peut-être autant, dans un tout autre registre émotionnel, social ou psychologique, que les fictions de Laura Kasischke ou les autofictions de Chloé Delaume, s'agissant d'exorciser des blessures d'enfance  qui ne se "pèsent" pas...  

     

    Henri Calet. La Belle lurette. Gallimard, L'Imaginaire.

    Laura Kasischke. À Suspicious River, Livre de poche.

    Chloé Delaume et Daniel Schneidermann. Où appelle le sang. Seuil, Fuction & Cie, 2013.

  • Ceux qui s'allurent drôlement

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    Celui qui hésite entre viscope et galurin / Celle qui se la joue Coco Chanel au Badrutt Palace / Ceux qui se résument à leur monocle / Celui qui reste exquis même en cadavre / Celle qui a un tel bibi que tu en restes baba / Ceux qui ne gagnent même pas à se montrer en string au concert d'orgue / Celui qui a pensé vendre sa fille aux bohémiens pour ses penchants saligots / Celle qui tient son port altier des corrections de son beau-père au fouet d'orties / Ceux qui ont résisté à leur bonne éducaton au niveau du look / Celui qui enfant n'aimait manger que ce qu'il volait / Celle qui a l'interdiction (par ses tantes jalouses) de porter la couronne de roses que lui a offerte son père souvent absent / Ceux qui achètent des coraux pour faire des arbres chinois / Celui qui se coiffe volontiers du cosy de la théière familiale pour jouer l'évêque Cauchon / Celle qui chipe les carottes de sa mère pour les chevaux de son père vivant hélas sa vie au haras / Ceux qui regardent dans la bouche de l'écuyère par déformation professionnelle /Celui qui va l'amble aux lieux / Celle qui parle de sujet à propos de son cheval Folavoine qui a la sole perdue et la fourchette pourrie / Ceux qui préparent la robe de miel pour la top annamite /  Celui qui renonce à épouser Madame Verrue au motif que lui-même porte le nom de Furoncle / Celle qui presse les comédons du playboy / Ceux qui devinent seuls ce qui ne s'apprend pas / Celui qui a meilleur flair en matière de lapines que de luronnes /Celle qui sait distinguer le beau du joli et le lait de poule du fiel de moule / Ceux qui savent à quelle heure pile ils se retrouveront amants sur les sacs de sucre empilés derrière la gare de triage / Celui qui laisse sa place vide à la table de l'abbesse crossée dont il a appris sur Meetic l'alacrité dans la libidinosité / Celle que toutes ont flairée comme une vraie menace / Ceux qui arborent leur Q.I. comme d'autres leur cul pincé /Celui qui préférerait se couper une jambe plutôt que d'en montrer trois sur son portrait du Studio Harcourt / Celle qui fait de l'oseille avec des chapeaux / Ceux qui ont bien connu la comtesse de Chevigné mais n'en disent rien au petit Marcel qui se console avec les loukoums roses datés 1914 que lui a offerts le taulier Jupien pour les services que vous savez, etc.   

     

    (Cette liste a été griffonnée au stylo fuchsia dans les marges de L'Allure de Chanel de Paul Morand)

  • Les hirondelles et le chaos

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    À propos d'Une rue à Moscou de Michel Ossorguine, fleuron des Classiques slaves de L'Âge d'Homme.

     

    D'entre tous les écrivains russes de la première moitié du XXe siècle, la figure lumineuse et solitaire de Michel Ossorguine rayonne d'équilibre et de compréhension, contrastant avec les visages souvent tourmentés de ses contemporains. Peu connu jusque-là (seul Une rue à Moscou fut traduit en français il y  vingt ans de ça, chez un petit éditeur, mais restait introuvable), Michel Ossorguine n'a pourtant pas été épargné par la tourmente historique, son goût inaliénable de la justice l'ayant poussé, tout au contraire, à militer sur tous les fronts où il estima devoir défendre la liberté.

     

    C'est ainsi que, né en 1878 à Perm, sur le fleuve Kama, il commença par lutter contre le régime tsariste dans les rangs du Parti social-révolutionnaire. Condamné à mort une première fois, puis libéré, exilé en Italie, voyageant de là en France où il se livra au journalisme, il revint en Russie dès 1916, adhéra à la Révolution de Février, mais s'éleva contre celle d'Octobre  et, en 1919,passa une nouvelle fois à deux doigts de la mort, séjournant quelque temps dans la sinistre fosse du "vaisseau de la mort" de la Loubianka (prison de la Tchéka) qu'il décrit dans les deux livres auxquels le lecteur de langue française à désormais accès:  Saisons, son autobiographie, et Une rue à Moscou. Expulsé d'Union soviétique en 1922, réfugié à Paris jusqu'en 1940, puis finissant ses jours dans une petite maison située au coeur de la France occupée, Michel Ossorguine semble n'avoir gardé aucun ressentiment à l'égard d'un régime qu'il a certes combattu, acceptant comme une composante de l'âme et de l'histoire de son peuple bien-aimé le dernier état, catastrophique, de la révolution trahie. Aussi peu marxiste que peut l'être un individualiste ennemi des systèmes simplificateurs, ayant éprouvé la vérité de ses opinions au trébuchet de l'expérience et des souffrances humaines, il nous a laissé, avec Une rue à Moscou, le témoignage artistique le plus extraordinaire qui soit sans doute, recouvrant la période de 1914 aux années 20 - exceptionnel en cela qu'il prend le parti des humains contre celui des idées, celui des destins particuliers contre celui des concepts abstraits.

     

    Une journée merveilleuse

     

    Roman de presque cinq cents pages serrées divisé en tout petits chapitres étoilés, Une rue à Moscou s'ouvre sur une merveilleuse journée, dans la maison d'angle d'une ruelle connue sous le nom de Sivtzev Vrajek, domicile d'un vieil ornithologue savant, célèbre dans le monde entier pour ses travaux. C'est le temps du retour des hirondelles, et landélicieuse Tanioucha, petite-fille du professeur, apparaît à la fenêtre, qui va éclairer de son sourire jusqu'aux pages les plus tragiques du livre.  Le soir, tout un monde d'amis et de connaissances afflue dans la maison de Sivtzev Vrajek - que l'auteur nous présente d'emblée comme le centre de l'univers -, l'on converse et l'on écoute les dernières compositions d'un musicien de grand talent, Edouard Lvovitch.Il y a là un étudiant ratiocineur, l'une des premières victimes de la guerre toute proche, un savant biologiste, le jeune Vassia préparateur à l'université, un jeune officier plein d'avenir, et l'on verra duquel ! du nom de Stolnikov, la grand-mère Aglaya Dmitrievna, et bien d'autres personnages encore que nous suivrons dans leur destinée.

     

    De fait, tandis qu'Edouard Lvovitch exécute au piano son improvisation sur le thème du "Cosmos", la vie, elle, poursuit son oeuvre féconde et destructrice à la fois. Pour annoncer la guerre, Ossorguine décrit alors une bataille rangée de fourmis: "Comme un invisible ouragan, comme une catastrophe universelle, une force divine, irrésistible et destructrice traversa l'espace,  inconnu même à l'esprit de la fourmi la plus avisée". Et d'enchaîner aussitôt après: "Les armées des fourmis ne furent pas les seules à périr"

     

    Et l'on entre dans le tourbillon. Mais que le lecteur n'imagine pas que le mouvement du livre va s'accélérer, pour céder au pathétique. Non: patiemment, posément, Ossorguine agence sur la muraille chaque élément de son immense fresque, laquelle comptera des visions d'une horreur insoutenable, pondérées cependant par le contrepoint des zones lumineuses, toujours lumineuses de la vie reprenant ses droits.

     

    La duperie: compliquée et grandiose

    De quoi est faite l'Histoire ? À en croire Michel Ossorguine, qui en parle assez longuement dans Saisons, ce ne sont pas les historiens brassant leurs papiers poussiéreux qui nous renseigneront les mieux. Le "bruit du temps", dont parle Ossip Mandelstam, n'est pas à écouter dans les bibliothèques ou les archives, mais c'est dans la rue, dans les cours intérieures des maisons, dans les trains et sur les places qu'il faut lui prêter l'oreille. Et c'est ce que fait le romancier. À cette guerre, ainsi, toutes les justifications a posteriori seront données, tandis que les milliers d'Ivan, de Vassili et de Nikolaï lancés contre des milliers de Hans et de Wilhelm n'ont eu à se satisfaire que de mots d'ordre: "Des mots simples, faciles à prononcer, ainsi qu'un certain nombre de belles expressions, les mêmes dans toutes les langues, pour remplacer la pensée..."

     

    "De cette façon, continue le romancier, grâce à une purification méticuleuse, les turpitudes et les mensonges des ronds-de-cuir se trouvaient, en dernier lieu, transformées en bel héroïsme et en larmes pures. Quant aux gens bornés, ils parlaient de simple duperie, ce qui était injuste: la duperie était très compliquée et grandiose."

     

    Plus compliquée et plus grandiose, encore, car née du peuple, et non plus seulement orchestrée par les puissants de ce monde, sera la duperie de la Révolution, et la vision qu'Ossorguine nous en donnera, multipliant les points de vue, saura nous apprendre, par le détail, à replacer chaque élan légitime et chaque erreur dans le contexte dramatique d'alors: "Des deux côtés, il y avait des héros, des coeurs purs, des sacrifices, des hauts faits, de l'endurcissement, une noble humanité non livresque, de la cruauté bestiale, la crainte, les désillusions, la force, la faiblesse, le morne désespoir. Il eût été beaucoup trop simple, et pour les survivants et pour l'histoire, qu'il existât une vérité unique ne combattant que contre le mensonge. Car il y avait deux vérités et deux honneurs luttant l'un contre l'autre. Et le champ de bataille était jonché des cadavres des meilleurs et des plus braves".

     

    Le peuple russe

    Concentré sur une vingtaine de personnages, Une rue à Moscou déploie à vrai dire la chronique du peuple russe tout entier durant ces années terribles. Si toutes les classes sociales ne sont pas représentées par Ossorguine (point de "bourgeois" ni d'aristocrates, par exemple), il nous invite néanmoins à suivre les faits et gestes d'une poignée de braves gens, parmi lesquels il s'en trouvera de plus vulnérables que les autres - ou de moins chanceux, tout simplement -, qui succomberont à la première vague d'événements. Il en va ainsi du beau Stolnikov, les jambes sectionnées par un obus, homme-tronc monstrueux qui finira par se jeter du haut d'une fenêtre. Et d'autres qui, lors des années de famine, "s'arrangeront" comme ils pourront avec le nouveau régime, tel le misérable Zavalichine, devenu bourreau de la Tchéka, ensorte de toucher de plus abondantes rations.

     

    Or Michel Ossorguine ne juge pas, et n'accuse jamais. Ce n'est pas "omnitolérance" de sa part, car on sent bien la sourde colère qu'il entretient à l'endroit des "grosses légumes", mais cela participe bien plutôt de son choix de décrire et d'expliquer le sort et les réactions d'une humanité moyenne prise dans un engrenage qui la dépasse.

     

    C'est là que réside l'immense intérêt d'Une rue à Moscou, sans compter la foison de détails observés par l'auteur. Le roman s'achève, après l'audition de l'Opus 37, dernière oeuvre d'Edouard Lvovitch dans laquelle le génial musicien (on pense à Chostakovitch)  concentre les aboutissants de la tragédie: "Le sens du chaos est né. Le sens du chaos ! Mais le chaos peut-il avoir un sens ?"), par l'attente du retour des hirondelles...

     

    Ossorguine01.gifMichel Ossorguine. Une rue à Moscou. Traduit du russe par Léo Lack. LÂge dHomme, collection Classiques slaves, 483p., 1973.

     

    Michel Ossorguine, Saisons. L'Age d'homme, collection Ecrits contemporains.L'Âge d'Homme, 1973.

     

    Ce article a paru dans le quotidien fribourgeois La Liberté, en 1974.