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Partage des vivants

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À propos d'Une séparation de l’Iranien Asghar Farhadi

On ressort de ce film admirable avec un sentiment de doux accablement, lié en somme à la perception magnifiquement équitable de la condition humaine, qui nous fait conclure que juger les autres est pour ainsi dire impossible  et que chacun se débrouille comme il peut en fonction de ses moyens, de son sexe et de son âge, dans une société qui a certes ses lois et son poids  mais qui pourrait fort bien, moyennant quelques variantes, recouper les réalités de la société  française ou suisse. On pense à Tchékhov en compatissant avec chacune et chacun des personnages, qui ont tous à la fois raison et tort, jusqu’aux supposées innocentes que sont la toute petite fille et l’adolescente intransigeante.

Question cinéma, ce qui sidère alors est la maitrise de tous les mouvements simultanés : des gestes de la vie et des sentiments éprouvés, de la vie de la ville et des individualités séparées, du social et de l’intime, de la violence et de la douceur, tout cela maîtrisé sans trace de démagogie ou de simplification, dans un tourbillon de plans d’une incroyable précision et d'une nécessité à la fois narrative et plastique, pour aboutir à une image d'ensemble qui pourrait faire dire que c’est « comme dans la vie » mais sans qu’il s’agisse d’une duplication puisque point de vue il y a et travail, grand travail de cinéma…   

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