L’amour et la défense de la littérature vivante ne vont pas toujours de pair avec la « science » universitaire, mais Anne-Marie Jaton, surnommée la Professorella par ses amis, incarne, au contraire, la conjonction du plus gai savoir, d’une sensibilité profonde à l’approche des textes et d’une limpidité parfaite dans son expression. Ses livres nous en ont donné autant de preuves, consacrés à Blaise Cendrars, à Jacques Chessex, à Charles-Albert Cingria, à Nicolas Bouvier et à Raymond Queneau, notamment.
Or c’est avec la même compétence généreuse que la titulaire de la chaire de littérature française à l’Université de Pise, récemment retraitée, nous a aidés à constituer cette présentation du plus génial des auteurs italiens contemporains : Guido Ceronetti.
À cet hommage participe aussi Fabio Ciaralli, « protégé » de la Professorella qui vient d’obtenir son doctorat de lettres sur Cioran au Polo universitario de la prison toscane où il purge une longue peine pour crime passionnel, déjà connu de nos lecteurs et témoignant ici de l’aide spirituelle qu’il a trouvée dans les livres et l’amitié épistolaire du Maestro.
Ainsi la vocation du Passe-Muraille fait-elle sens au propre autant qu’au figuré…
Commentaires
J'ai acheté samedi le livre d'Anne-Marie Jatton sur Jacques Chessex. Il était en librairie et grâce à ce billet, je l'ai tout de suite repéré, parmi quelques titres de Chessex. Il me reste à lire Chessex. Ce qui est une autre affaire...