UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

D'autres part, entre passeurs...

 

Rebetez7.jpgAude1.jpgMeyer3.jpg

EDITORIAL 

 

Un petit livre épa­tant vient de pa­raître chez un petit éditeur lausannois à l’en­seigne fluette de Paulette, en quoi nous voyons un petit événement.

On nous dira : ça y est, le snobisme du minuscule les reprend, plus c’est pe­tit et plus c’est grand, on connaît ce genre de fadaises d’esthètes à chichis ! À quoi nous rétorquerons pour­tant : que nenni !

Car ce petit livre dont nous saluons l’apparition quasi miraculeuse, intitulé Chroniques d’un Occident nomade, et marquant la révélation non moins ra­dieuse d’Aude Seigne, 25 ans, se déploie au contraire dans les grandes largeurs d’une littérature qui respire, et ce n’est pas par jeunisme non plus que nous félicitons l’éditeur Sébastien Meyer, 23 ans, de cette belle et bonne découverte.

Une nouvelle collec­tion littéraire, à l’enseigne du Passe-Muraille, vient également d’apparaître en librairie, en complicité avec les éditions d’autre part de Pascal Rebetez, dont la vi­sée affirmée est d’accueillir et d’escorter des auteurs suisses ou étrangers « re­marquables par la singula­rité de leur voix ».

Or la voix d’Aude Seigne, comme celles de Douna Loup ou de Sébastien Meyer écrivain, déjà présen­tées dans Le Passe-Muraille, sont précisément de celles que nous aimerions dé­fendre et illustrer, comme nous le faisons d’ailleurs depuis bientôt vingt ans. Pascal Rebetez lui-même, écrivain et éditeur, mani­feste lui aussi, depuis belle lurette, cette attention vive aux voix originales de ce pays : les derniers titres de son catalogue, marqués par un tenace esprit d’indé­pendance, le prouvent une fois de plus dans la variété des tons très personnels de François Beuchat, Jean- Yves Dubath, Pierre-André Milith et Frédéric Mairy.

Enfin, ce nouveau com­pagnonnage des éditions d’autre part et du Passe- Muraille ne fait que relan­cer nos désirs respectifs de passeurs. Cela seul compte en effet, sur fond de satura­tion et d’empoigne, de gros tirages et de battage : que passent de nouvelles voix à travers le bruit…

 

(Ce texte constitue l’éditorial de la nouvelle livraison du Passe-Muraille, No 85, Mars 2011.)

Les commentaires sont fermés.