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Maison de l’écriture

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Le grand projet de Vera Michalski
Vera Michalski voit grand. Les mesquins et autres médiocres qui « freinent à la montée », selon l’expression bien de chez nous, diront qu’elle en a « les moyens » en tant qu’héritière d’une fortune colossale, mais voilà : tous les riches ne sont pas généreux, à tous les sens du terme. Or depuis plus de vingt ans, Vera Michalski n’a cessé, avec son mari Jan Michalski trop tôt disparu (en août 2003), de travailler à une œuvre dont le profit n’est pas la finalité première, basée sur le désir initial de défendre et d’illustrer la littérature polonaise survivant sous la chape communiste (d’où la fondation des éditions Noir sur Blanc, en 1986), ensuite sur une exploration élargie des littératures de la ci-devant Autre Europe, pour s’étendre aujourd’hui à des échanges internationaux entre la Suisse, Paris et Varsovie, à l’enseigne du petit empire éditorial que constitue le groupe Libella (Noir sur Blanc, Buchet-Chastel, Phébus, notamment).
Or voici que, pour honorer la mémoire de son conjoint de façon non moins constructive, Vera Michalski a décidé de créer, sur la base d’une Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, une Maison de l’écriture dont l’architecte Vincent Mangeat a présenté récemment l’impressionnante maquette.
A Montricher, sur les hauts de la Côte lémanique, au pied boisé du Jura, face au lac et aux Alpes, la Maison de l’écriture intégrera deux bâtiments existants (l’ancienne colonie de vacances d’En Bois désert, de fameuse mémoire pour beaucoup d’enfants vaudois, et sa chapelle attenante), autour desquels essaimera tout un système de « cabanes » suspendues, virtuellement extensible.
Dans un premier temps, c’est par la création d’un prix littéraire d’envergure internationale que la Fondation Jan Michalski va se manifester, qui sera décerné en octobre 2008 pour la première fois. Les modalités, le jury (tournant) et la dotation de ce prix seront précisés en janvier prochain. Par ailleurs, une série de bourses d’aide à la création littéraire sera lancée l’an prochain à la même enseigne. Quant à la Maison de l’écriture, élément central de ce formidable projet, ce n’est qu’au tournant de 2009-2010 qu’elle ouvrira ses portes, sous la direction de Marc Roelandt.
A relever, selon l’expression de Vincent Mangeat et les vœux de Vera Michalski, que cette Maison de l’écriture n’aura rien du cloître pour gens de lettres, comme le sont certaines résidences d’écrivains, mais devrait constituer, dans les dimensions d'une cité miniature,  un lieu d’échanges ouvert autant qu’une retraite propice à la création. Deux bibliothèques (dont une publique), un auditorium et une salle d’exposition compléteront la structure d’accueil envisagée pour cinq résidents simultanés et un couple.
Interrogée sur l’insertion de cette Maison de l’écriture dans le tissu culturel extrêmement dense de la Suisse romande, Vera Michalski insiste sur son parti pris d’indépendance sans exclure des collaborations avec les institutions diverses de nos régions. Remarquable projet, dont on suivra le développement avec toute l’attention requise…

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