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Famille je vous haime


A propos d’  Une pièce montée de Blandine Le Callet
La famille française bourgeoise bon teint a déjà suscité pas mal de gravures acides, de Mauriac à Nourissier, qui trouvent une émule en la personne de Blandine Le Callet, dont le premier roman ne manque pas de vif et de justes observations, pour s’achever de manière hélas platement convenue, genre happy end pour magazine de coiffeurs.
Le mariage à grand flaflas de Bérengère (laquelle fait tout avec l’ordinaire bataillon de bonnes femmes) et Vincent (qui traîne un peu les pattes) constitue le moment théâtral du roman, développé comme une suite de récits à multiples points de vue rappelant, en beaucoup plus « soft », les tableaux de Dolce agonia, sous la plume de Nancy Huston, ou du ravageur Festen, film « culte » de Thomas Vinterberg.
Blandine Le Callet n’a pas le regard aussi féroce, mais ses traits ne sont pas moins contrastés, dans un climat bien actuel d’encanaillement où ce qu’on planquait naguère sous le tapis ou dans les armoires (le sexe et ses petites cornes) tend à s’étaler au grand jour. Deux canards boiteux (une lesbienne et la fillette « anormale » qu’on évite de laisser apparaître sur la photo), un curé et un sale type avéré accentuent les reliefs de ce portrait de groupe plutôt réussi, dont les diverses parties se trouvent reliées par le dénominateur commun du regard plein d’empathie de l’auteur.
Blandine Le Callet. Une pièce montée. Stock, 320p.

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