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L’esprit du conte


Jean-Pierre Milovanoff parcourt Le pays des vivants

Une cavale échevelée à travers la grande nature des hauts plateaux de la France du sud donne son rythme au début du dernier roman de Jean-Pierre Milovanoff, qui évoque à la fois Giono et Faulkner, et l’on attend beaucoup de la suite des tribulations de Martinez, qui a tué un homme en s’enfuyant d’un hôpital et dont le point de chute est le village perdu où il espère retrouver un compère qu’il a sauvé jadis, un certain Kochko, ancien boxeur du genre « grand fauve » humain, qui ne l’a pas attendu cependant pour aller rouler les mécaniques chez les anges… Du moins la dernière compagne de Kochko accueille-t-elle le fugitif, tandis qu’un autre personnage, du genre choryphée de populo, nommé Bichon, fait son entrée par la porte du cimetière du lieu, dont il est le fossoyeur, pour nous emmener le long d’un chemin à grands détours, en cantonnier philosophe du plus tendre pittoresque.
Pittoresque et tendre : tel est aussi bien ce Pays des vivants peuplé de personnages qui ont plus de panache poétique que de réelle épaisseur humaine, au fil d’un récit qui relève à vrai dire du conte (et là nous pensons plutôt à Jean-Pierre Chabrol ou à Henri Gougaud, très en dessous tout de même de Faulkner et Giono…) plus que du roman, mais qui se lit non moins volontiers au demeurant.
De fait, poète et romancier de grand métier, Jean-Pierre Milovanoff évoque les grands espaces et tel petit bled de la France méridionale avec autant de souffle que de chaleur, et son art du dialogue donne assez de vif à sa narration pour captiver le lecteur bon enfant. 
Jean-Pierre Milovanoff. Le pays des vivants. Grasset, 288p.    

Commentaires

  • J'aime beaucoup votre blog et souhaiterais vous écrire mais ne trouve pas d'adresse email. C'est voulu?

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