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La Fée Valse



Elle met ses jolis dessous dessus. Elle est la petite fille de tous les âges et de tous les pays. Elle est la sage tannée comme le cuir de l’humanité à la première heure. Elle est le sourire de la lune.
Sur le tapis de chair elle est la mer ondulée. Tous les nageurs la prennent, mais elle se relève à chaque fois plus pure. Sa mère, la pauvre, n’a pas eu cette chance, que la besogne a ridée. Tandis que Valse renaîtrait de la pire misère, mille fois violée et souillée on la verrait rebondir en quête d’un verre de lait.
Le sourire de la lune lui apparut à la mort de son père. Depuis lors une chose s’est brisée en elle, qu’elle sait ne pouvoir réparer que de sa propre lumière. C’est pourquoi vous la voyez sourire toujours au bord de la rivière de la rue.
Vous l’achetez, vous montez le nez dans ses dessous dessus, vous croyez la tenir, la retenir mais elle vous danse dessus et quand la lune se lève sur les corps rejetés par la mer vous voici sourire à votre tour à la fée qui danse.

(Cette prose est l'initiale d'un recueil à paraître sous ce titre)

Commentaires

  • sniff commentaire pas passé ou lu avant ?

  • alors je redis ...
    un texte magnifique qui met ... sens dessus dessous
    "une chose s’est brisée en elle, qu’elle sait ne pouvoir réparer que de sa propre lumière. "

    lucidité , courage , beauté ...

    j'ai copie et mis sur mon blog avec un lien vers le vôtre dans mes coups de coeur
    je pouvais ???

  • Merci, chère Adeline, d'accueillir ma fée Valse dans votre jardin...

  • Cela aussi... vous savez....

  • Un petit signe, en passant, carissimo, entre corrections, lectures scolaires, réunions, postfaces et tutti quanti : ta valse est magnifique, dansante, ton écriture, médusantes, tes fées…
    Trépigne d'impatience de lire les heures choisies de ton blog…
    Baci, my dear.

  • Tu me fais bosser grave, canaille. C'est un boulot de dingo. Mais c'est aussi fou de revivre ces milliers d'heures de lecture et de bonheur. Là j'ai retraversé 2005 alors que j'endure les attaques tournantes d'un zona qui me force à bouffer de la codéine. Mais le camarade Dvorak me soutient le moral, et nous avons bouclé Le Passe-muraille cet après-midi avec Sophie. Le violon d'Isaac Stern me scie les côtes, ce soir, et comme c'est justement le nerf costal (c'est médical, on dit le nerf costal, je décide) qui me scioe le flanc droit, ça fait scie double, et c'est Rose au violoncelle. Bah, j'aurai fini comme promis vers le 15, et mon Enfant prodigue est reparti comme un grand... C'est ce qu'on appelle mettre le dehors dedans, ma petite Valse.

  • on y vient, à cette Fée valse, ok JLK et merci pour les éclats de Fée partagés

  • Comme j'ai récemment écrit qq chose sur une fée... je vous le fais partager ( ou la fée partagée)

    Une fée -- Zik

    -
    Il est venu une fée, aux yeux clairs, en amande
    Qui peut-être flotterait au dessus de l'herbe
    Tant son regard, rebondit, comme source claire

    Il est venu une fée, que j'ai connu d'enfance,
    De rires en cascades, un chevelure, en casque d'or
    Dont on ne se lasserait pas de la danse

    Et dans les fulgurances des attitudes
    Dont on oublierait, qu'elle serait femme
    A prolonger, semblable, le cristal des années...

    Dans le stable et le rationnel
    Je ne croyais pas aux fées
    Ou aux visions d'anges, qui dérangent...

    Quand une partition céleste, se joue
    Et qu'on partage en présence, sa musique,
    Il y a une féérie, et rien ne l'explique...



    RC - 23 août 2012

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