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Les collines de Pavese

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En relisant Travailler fatigue


De seize à vingt ans ils ont tous rêvé d’Amérique mais seuls quelques-uns sont partis, et, maintenant que le temps a passé, ceux qui sont restés et ceux qui sont revenus voient le pays autrement du fait que ceux qui sont revenus parlent de ce qu’ils ont vu là-bas et du pays dont ils se sont langui avant de le retrouver, et le pays est embelli d’avoir été quitté parce que le pays est vu d’Amérique, un garçon tendre encore voit l’homme dur qu’il admire en secret lui dire que les femmes de là-bas ne valent pas celles de la montagne ici quand le printemps fait bander les gars, et celui qui est revenu pose sa main sur l’épaule du plus jeune et lui murmure que nul pays n’est plus beau que les Langhe les soirs d’été, mais ce qu’il raconte est aussi fait pour chasser le plus jeune de l’ennui de ces collines, fous le camp mon garçon, ne reste pas, réponds à l’appel de la rue, ne reste pas seul avec les vieux, va tenter ta chance, va vivre ta vie…

Image des Langhe: Jacques Perrin

Commentaires

  • "ne reste pas seul avec les vieux, va tenter ta chance, va vivre ta vie…"

    C'est ce que fit Pavese en quittant ses montagnes et en allant vivre à Turin. Malheureusement, le contenu de son journal ("Le Métier de vivre") et sa fin tragique donnent une autre diemnsion à cette phrase.

  • Un merveilleux livre pour parcourir les collines de San Martino à la rencontre de Pavese, écrit par Jean-Pierre Ferrini : "Le pays de Pavese". Paru dans la collection "L'un et l'autre" chez Gallimard. Pour suivre la route que Pavesa suit dans "Le métier de vivre" en octobre 2009.

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