UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cruelle poésie

 
images-5.jpeg
 
(En mémoire de Vitalie Rimbaud)
 
Plus vous croirez le ligoter,
plus il s’échappera,
plus vous le clouerez aux mots,
plus il déliera,
en renversant la table,
la folle fugue des vocables;
plus vous lui rappelez Raison ,
plus il répond: Saisons,
et c’est alors un quatuor
qu’il fait sonner léger au clavecin
levant aux prés le sacre du matin…
 
Sur la photo là-bas l’enfant,
ne semble pas content:
il n’a pas l’air d’aimer poser
comme les collégiens,
souriants philistins
aux destinées de pharmaciens;
il se sait seul quand ils sont tous…
 
La mère sévère en attendant
s’inquiète en grand tourment
de voir déferler le ravage
sous le front du sauvage
défiant Dieu contre l’usage;
il y a de quoi s’enrager,
à voir le père absent
inspirer ainsi l’innocent…
Vitalie au sort si cruel
se fait baiser à vie
par le démon de poésie,
mais jamais elle ne fermera
sa porte au scélérat
qu’elle aimera plus que sa vie -
l’eau claire et l’ortie des mots
soient maudites et bénies …

Écrire un commentaire

Optionnel