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Frères et sœurs

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(Chronique des tribus)
 
46. Journal du cardiopathe, II
 
Quand le sang se met à te galoper dedans comme un fou, tu te dis que c’est ton cœur et qu’il est seul à foncer dans le tunnel de l’Artère, mais l’image de la cavale unique à tagadam de sabots, pour te saisir d’une première panique, ne tarde à diffuser du chaud-froid de la douleur conscient et des tripes, et là tu te dis que t’es seul et que ça va faire mal si ça fait mal et qu’il faudrait faire un call au 144, mais le parler ne parle plus et les sabots ont été remplacés par des griffes au torse et aux épaules jusqu’au fond d’un bras, et c’est alors que le cardiopathe alerte ses filles aînée et puînée d’un HELP réflexe via What’app et le quart d’heure et demi plus tard la cavalerie ambulancière débarque, quatre centaures tout de noir sanglés et deux accortes amazones ont surgi autour du lit défait , et que je te déploie le premier attirail de monitoring à cadrans et manettes, et que je te sangle et te branche ici et là tandis que le questionnaire à questions se met en branle – il y en aura de toutes les sortes de listes et relances avant les deux heures du matin suivant le départ de l’hélico pour l’autre Hosto Principal pas prévu du tout pour le moment - pour le moment on a ligoté le patient médiqué à la morphine en camisole de nuit sur la civière qu’on trimbale en désescalade dans le colimaçon centenaire, et c’est parti dans la stridence des sirène destination l’Hosto Régional où dans l’urgence on se jouera d’interminables parties de Patience…

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