UA-71569690-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Salamalec aux 1212



La Désirade, 1er juillet 2005

Il y a moins d’un mois que j’ai ouvert ce blog, dont le relevé de ce matin m’indique 1212 visiteurs, sur lesquels 819 ne se sont pointés qu’une fois. J’en conclus que plus de 300 y sont revenus, et cela me touche et m’intrigue. Qui sont-ils donc ? Qui est ce Bruno, qui est cette Soledad, qui est ce Loïc, qui est ce Greco qui m’ont gratifié d’un message ? Qui est attiré par ce mot de Littérature définissant cette communauté ? Et à quoi tout cela rime-t-il diable ?

Il y a trois mois encore, je n’avais que vaguement entendu parler de cette nouvelle pratique du blog, que j’assimilais à la débauche de tchatche qui sévit sur le web. Je l’apprends d’ailleurs aujourd’hui : il y aurait actuellement 15 millions de blogs au monde, et comme il s’en ouvre un toutes les x secondes ça fait x fois plus, non mais c’est l’océan clapoté sur écran ces blogs de malheur !

Pour ma part, une première expérience m’avait d’ailleurs plus ou moins échaudé après quelque temps, à l’enseigne du Forum Littérature sur Hotmail. Les échanges y étaient pourtant sympathiques, et parfois intéressants, mais à la longue on se lasse de parler à des pseudonymes, étant soi-même un personnage imaginaire – alors je m’appelais Livia et j’étais concierge à Bruxelle après une vie compliquée… et puis ces discussions virtuelles impliquent souvent des malcontents, pour ne pas dire des frustrés, qui se mettent bientôt à attaquer celui-ci ou à persifler celle-là, et voilà que ça dégénère comme une fois sur trois à l’enseigne de la République des livres de Pierre Assouline à qui, soit dit en passant, béni et maudit soit-il, je dois l’idée de ce blog.

C’est en effet un début de conversation sur le blog littéraire de Pierre Assouline qui m’a révélé, d’un jour à l’autre, l’univers de la blogosphère, ensuite documenté par un article du Nouvel Observateur, lequel m’a fait découvrir qu’il était possible, sur le site HautEtFort, de créer son blog interactif gratos et subito.

Mais qu’est-ce au juste qu’un blog ? A vrai dire je l’ignore quoique sachant que toute une Ethique du Blog se constitue à la vitesse de la lumière jusque chez les Bushmen de Tanzanie forestière. Pour ma part j’y vois, pour l’instant, une occasion de classer mes divers papiers et autres textes inscrits sur tablettes de cire ou de silicium et de construire une espèce d’Abbaye de Thélème virtuelle où rencontrer chacune et chacun au coin du soir. Je suis parfaitement conscient du fait que ce recoin de bibliothèque peut se volatiliser d’un instant à l’autre, et je trouve cela très bien. Jusque-là, je n’ai pas trouvé vraiment urgentissime d’ouvrir un nouveau salon où l'on glose, donc je fais plutôt dans le genre librairie de province et voilà, finalement cette manie du blog est épatante, ou quoi ?

Yes tout est bien si l’on garde son style. On se fiche de l’instrument n’est-ce pas ? sauf que celui-ci est d’une appréciable commodité, même ne disposant que d’un mince fil tombant d’un chalet de montagne (La Désirade se situe à 1212m, ça ne s’invente pas) dans l’abîme où croupit le smog pollué.

A l’instant je dépose une galette du bluesman Tab Benoit sur mon vieux Digital Sound et vous adresse un clin d’œil. Cela s’intitule Night Train et les voyageurs sont les bienvenus…






Écrire un commentaire

Optionnel