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Salamalec Olympien

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Aux éteignoirs de l’humeur chienne et aux enchifrenés de la morosité, aux dolents blêmes et aux mal lunés, aux sujets de la déprime sublunaire et aux addicts du breakdown, aux maussades et aux blasés, aux piteux et aux poteux, j’adresse, moi la sage Olympe, de mon champ de narcisses narcissiques de la Désirade, mes vœux de gaillardise et de paillardise, de liesse folâtre et d’enjouement badin !

Photo: Philippe Seelen

Commentaires

  • Merci cher Olympe pour ces voeux et cette image de paradis... Il est là maintenant et à porté de main pour qui sait regarder et le saisir...
    Et la beauté du monde vous contemple de chacune de ces narcisses, yeux cyclopes de l'Amour...

  • En écho, me reviennent ces vers de Verlaine...

    Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
    Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
    Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
    Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,
    C'en est fait à présent des funestes pensées,
    C'en est fait des mauvais rêves, ah ! c'en est fait
    Surtout de l'ironie et des lèvres pincées
    Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait.
    Arrière aussi les poings crispés et la colère
    À propos des méchants et des sots rencontrés;
    Arrière la rancune abominable ! arrière
    L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés !
    Car je veux, maintenant qu'un Être de lumière
    A dans ma nuit profonde émis cette clarté
    D'une amour à la fois immortelle et première,
    De par la grâce, le sourire et la bonté,
    Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
    Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
    Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
    Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin ;
    Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie,
    Vers le but où le sort dirigera mes pas,
    Sans violence, sans remords et sans envie :
    Ce sera le devoir heureux aux gais combats.
    Et comme, pour bercer les lenteurs de la route
    Je chanterai des airs ingénus, je me dis
    Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute;
    Et vraiment je ne veux pas d'autre Paradis.

  • Promis, cher JLK, je te trouverai son cousin âne ou mulet dans quelque champ grec. Honneur à son nom!
    En attendant, ces vers de Leconte de Lisle, qui me semblent bien à propos:

    Midi

    Midi, Roi des étés, épandu sur la plaine,
    Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu.
    Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;
    La Terre est assoupie en sa robe de feu.

    L'étendue est immense, et les champs n'ont point d'ombre,
    Et la source est tarie où buvaient les troupeaux ;
    La lointaine forêt, dont la lisière est sombre,
    Dort là-bas, immobile, en un pesant repos.

    Seuls, les grands blés mûris, tels qu'une mer dorée,
    Se déroulent au loin, dédaigneux du sommeil ;
    Pacifiques enfants de la Terre sacrée,
    Ils épuisent sans peur la coupe du Soleil.

    Parfois, comme un soupir de leur âme brûlante,
    Du sein des épis lourds qui murmurent entre eux,
    Une ondulation majestueuse et lente
    S'éveille, et va mourir à l'horizon poudreux.

    Non loin, quelques boeufs blancs, couchés parmi les herbes,
    Bavent avec lenteur sur leurs fanons épais,
    Et suivent de leurs yeux languissants et superbes
    Le songe intérieur qu'ils n'achèvent jamais.

    Homme, si, le coeur plein de joie ou d'amertume,
    Tu passais vers midi dans les champs radieux,
    Fuis ! la Nature est vide et le Soleil consume :
    Rien n'est vivant ici, rien n'est triste ou joyeux.

    Mais si, désabusé des larmes et du rire,
    Altéré de l'oubli de ce monde agité,
    Tu veux, ne sachant plus pardonner ou maudire,
    Goûter une suprême et morne volupté,

    Viens ! Le Soleil te parle en paroles sublimes ;
    Dans sa flamme implacable absorbe-toi sans fin ;
    Et retourne à pas lents vers les cités infimes,
    Le coeur trempé sept fois dans le Néant divin.
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  • Il est too much notre Greco sur son toit d'Athènes: il a même Leconte de L'Isle dans sa besace! Merci aussi pour l'adresse de ton nouveau blog Byblos. Je m'en vais le lier fissa. Kali Mera Nikos. A demain la Grande Bleue...

  • Je recherche depuis ce jour du bac Français, le pied de roses thé, épaisses comme de la crème , dont le parfum m'enivre déjà en songe, comme certains les madeleines...

    «Nous arrivons par le village qui déjà s'ouvre sur la baie. Nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre d'été en Algérie. Partout, des bougainvillées rosat dépassent les murs des villas; dans les jardins, des hibiscus au rouge encore pâle, une profusion de roses thé épaisses comme de la crème et de délicates bordures de longs iris bleus. Toutes les pierres sont chaudes. A l'heure où nous descendons de l'autobus couleur de bouton d'or, les bouchers dans leurs voitures rouges font leur tournée matinale et les sonneries de leurs trompettes appellent les habitants.

    A gauche du port, un escalier de pierres sèches mène aux ruines, parmi les lentisques et les genêts. Le chemin passe devant un petit phare pour plonger ensuite en pleine campagne. Déjà, au pied de ce phare, de grosses plantes grasses aux fleurs violettes, jaunes et rouges descendent vers les premiers rochers que la mer suce avec un bruit de baisers. Debout dans le vent léger, sous le soleil qui nous chauffe un seul côté du visage, nous regardons la lumière descendre du ciel, la mer sans une ride, et le sourire de ses dents éclatantes. Avant d'entrer dans le royaume des ruines, pour la dernière fois nous sommes spectateurs.


    Au bout de quelques pas, les absinthes nous prennent à la gorge. Leur laine grise couvre les ruines à perte de vue. Leur essence fermente sous la chaleur, et de la terre au soleil monte sur toute l'étendue du monde un alcool généreux qui fait vaciller le ciel.»

    .

    Albert Camus (1913-1960), Noces, 1939

  • Cher Olympe,

    Ce matin, dix postiers bretons sont arrivés au pied de la tour Eiffel, avec leurs équipages et leurs canons bien astiqués...
    La manoeuvre de ces croupes généreuses allant par deux, de ces crins lavés sur les pavés donnait des allures de ferme à cette martiale école!
    Demain en tenue d'apparat ils tracteront les canons de l'empire jusqu'à l'esplanade pour les 21 coups de canon de la salve d'intronisation du nouveau président...

  • Cher Olympe,
    Les narcisses ont refleuri sur la terrasse parisienne grâce à la poussière des écuries hivernales... et bientôt Pacques...
    La vieille princesse, telle Sarah, doit convoler pour une nouvelle genèse avec un vieux Connemara, pour marier sang Anglais, Irlandais et Arabe... Elle portera le devenir de notre Rita qui est bien bas mais qui veut bien revivre à travers nous et ses chats...
    Veilliez sur ceux de la Désirade!

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