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La Cadillac de granit

De la violence en nous

A La Désirade, ce lundi 10 octobre. – J'ai été réveillé, cette nuit, par un cauchemar glaçant. Une Cadillac de granit, aux roues à jantes de luxe diffusant une espèce de neige carbonique, arrivait du bout de l’allée de l'ancienne maison du réalisateur italien que nous squattions en notre adolescence. Peu après s’être immobilisé, le véhicule s’en retournait lentement , et tout à coup un chien, du type berger allemand, mais de la taille d’un tigre, tombait du toit tandis qu'un jeune type en jeans, porteur d'un couteau, s’éloignait derrière la maison, l’air menaçant.
Aussitôt je me suis rappelé le contrat lancé contre moi par je ne sais plus qui, ni pour quel motif, dans un autre rêve, et du coup je me suis retrouvé, soudain, dans l’état de panique mentale et de sueurs froides où m’a plongé, des années durant, le rêve du meurtre dont je me suis rendu coupable, à la fin des années 60, sur la personne du jeune assassin à gueule d'ange du proprio chinois du bar Le Shangaï, à Lausanne-City.

Or je vois à l’instant, trois heures du matin, ce couteau suspendu entre l'assasin et moi, celui-là même de la nouvelle intitulée L’irréparable, dans le nouveau recueil d’Anne-Lou Steininger, Les contes des jours volés, qui traite justement de la violence en nous et des frères ennemis qui se vouent, en notre for secret, tout l’amour-haine de Dieu sait quelle préhistoire des pulsions…

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