
Le vieux sanglier tourne en rond
dans le grand magasin,
et se demande pour de bon,
sans être trop mesquin,
si le temps n’est pas arrivé,
pièce à trop de misère
et d’inutiles guerres,
de foncer front bas dans le tas,
sus a l’indifférence,
et de lacérer les souffrances…
Il y a là beaucoup trop d’objets,
pourrions-nous ajouter
au constat du vieil égaré,
trop de pensées futiles,
de victuailles en bataille,
et trop de tout en somme
qu’on pourrait dire comme un néant
qui défaille sans faille…
Le vieux fou et sa vieille folle -
oui folle fut leur vie -,
titubant entre les rayons
de miel et de sanies ,
chantent comme si de rien n’était,
et d’un air enchanté,
fredonnent l’air du sanglier
que sa folie pardonne…