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  • Comme un autre murmure

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    J’ai perdu la femme de ma vie...
    Nul à dire n’est-ce pas,
    mais ça m’est venu comme ça:
    nature, berce-le,
    se dit on quand on a mal au cœur,
    et cette femme-là, j' te dis,
    et tu sais que j’abonde:
    c’était ma nature seconde...
     
    Enfin nature : je ne sais pas...
    Mais j’aimais bien ses bras,
    la douceur de sa peau,
    son parfum sans autres apprêts:
    verte était son odeur
    de prairie au soleil d’été,
    rien chez elle de renfermé,
    mais alors rien de ça,
    et se promenant toute nue
    sans chercher le regard:
    plus naturel il n’y a pas
    dans le vaste jardin
    je dirais: comme la gazelle...
     
    Et tout à coup on te l’arrache...
    On dit que c’est la vie,
    alors qu’on t’arrache le cœur;
    on se croit parfois seul au monde
    mais quand on te le prend,
    le monde tout à coup est là
    avec ces bras qui te proclament
    qu’être seul est immonde...
     
    Tu fais tes phrases en solitaire,
    mais elle t’écoutait:
    elle te disait cause toujours,
    mais c’était sa chanson
    en écho à ton bel canto
    s’écoutant un peu trop;
    et son ironie te plaisait
    qui te disait : écoute !
    Écoute en moi la rivière,
    écoute le torrent,
    le vent du fleuve roulant -
    écoute la clairière en toi
    écoute ma lumière,
    ou plutôt: écoute à travers nous
    la musique passer...
     
    (ce 7 janvier 2022)